OpinionPoint de vue

Ousmane Sonko, ce fonds de commerce qui paie – Par Ansou SAMBOU

Attaquer Sonko n’a rien de nouveau encore moins le diffamer, ou le dénigrer. C’est ce qu’il a toujours vécu depuis son entrée en politique. Mais avec les « anticorps » (patriotes), il bénéficie d’une coque protectrice, d’une barrière défensive extrêmement solide qui ne laisse passer rien.

Passer sous scanner toutes opinions et critiques sur leur leader pour en déceler le faux, c’est ce que font les militants de PASTEF.

Des allusions aux accents de dénigrement aux injures, en passant par les calomnies et les mensonges, les « anticorps » ou « kacc kacceurs » ne donnent aucune chance aux ennemis et détracteurs, pas même les comploteurs !

C’est ce qui fait sensation et blesse jusque dans la moelle osseuse.

Jamais un opposant n’a été aussi bien entouré et protégé ! Aussi bien virtuellement (à travers les médias sociaux) que physiquement, Ousmane SONKO bénéficie d’une couvaison et d’une couverture qui étonnent même le régime de Macky qui a pourtant investi des moyens astronomiques pour le détruire.

Ce qui arrive au leader de Pastef, est un attentat répété aux « mœurs politiques » parce que devait être banni dans une démocratie. Tout de même, il a connu une ascension continue qui étonne jusque chez les concurrents les moins soupçonnés.

Plutôt que de rivaliser sainement avec lui, Macky Sall et régime ainsi que certains opposants ont facilement basculé dans une animosité et une hostilité Impressionnantes contre Sonko, désormais vu aujourd’hui comme une sérieuse menace.

L’homme semble avancer comme une machine laboureure ou moissonneuse, ratissant tout sur son passage. Partout où il passe, il convainc et fait adhérer les masses .

La fulgurance a fini par créer une tournante et une panique que même une tornade ne peut susciter.
Le débat technique et les sujets évoqués ou soulevés sont assez inédits et innovants dans une scène politique faite de gesticulations, de mystifications et de marchandisation (matérialisme).

Tellement que l’allure et la vitesse de progression sont grandes que la seule interprétation que les adversaires et détracteurs de Sonko ont donné à cette situation était que Pastef et son leader ont introduit la violence dans le jeu politique sénégalais. «..ils posent des actes politiques qui brutalisent les mœurs politiques et les valeurs humaines du Sénégal.» pour reprendre les mots d’un mercenaire de la presse. Leur habitude à parler franchement et sans langue de bois dérange.

La radicalité démocratique que Pastef a opposé à la dictature du régime est considérée pour certains comme de la violence mais sans jamais prouver leur affirmation par des faits. En réalité, la machine Pastef renseigne, informe, explique et mobilise les consciences. Ce qui a pour effet, l’installation d’une nouvelle conscience citoyenne plus exigeante vis-à-vis des gouvernants.

Pourtant, ce sont toujours les militants de Pastef qui sont attaqués, violentés, emprisonnés mais jamais les autres. Ce sont leurs sièges et permanences qui sont saccagés. Malgré tout, leurs plaintes à la police ou la gendarmerie ne sont jamais instruites en justice malgré la flagrance observée.

À défaut de rivaliser sur le débat d’idées, il ne leur reste qu’à user de moyens illégaux, immoraux pour combattre Sonko devenu aujourd’hui plus qu’un adversaire, un cauchemar pour un régime en décadence accélérée.

Après tout, plus rien ne semble arrêter la nouvelle icône politique des jeunes sénégalais. Sa popularité grandissante a fait beaucoup de jaloux, parfois d’aigris qui attribuent à Sonko leur échecs répétés.
«C’est Sonko qui a plombé notre campagne législatives», avait déclaré un opposant président d’un nouveau parti. Tout ce qui ne marche pas chez les autres c’est toujours à Sonko d’en porter la responsabilité.

Honnêtement, c’est pas méchant de le dire même s’il faut noter une certaine exagération. Si vous devez lancer un livre, un mouvement ou un parti, ne le faites pas coïncider avec la moindre activité publique ou un évènement de Pastef et son leader. Parce qu’ils vont noyer votre affaire et annihiler son développement.

C’est toute la source du problème !
Cependant, c’est exagéré de penser que le concert de casseroles d’il y a deux mois est à l’origine des accidents répétés des derniers jours. Ces affirmations sont de nature à diaboliser un homme devenu plus populaire que le président de la République et loin devant certaines stars de sports et de musique.

«Après l’équipe nationale, la Culture et la religion, Sonko est ce qui rassemble le plus de Sénégalais» avais-je écrit dans un post sur Facebook.

Par la force des choses, il est devenu le réceptacle de toutes les aspirations du peuple parce que son discours et sa posture épousent intimement la volonté populaire. Rien d’extraordinaire mais la constance dans le discours et le parcours atypique de l’homme de PASTEF ont été les causes de cette ébullition, cette réussite, faisant de lui la « dernière chance » d’un peuple en quête de libération.

Aujourd’hui, toutes les entrées politiques son modulées sur le « repère Sonko ». En politique, l’une des plus importantes choses est LE POSITIONNEMENT. Si auparavant, on se positionnait par rapport à Macky Sall, l’actuel détenteur du pouvoir, aujourd’hui, on se positionne aujourd’hui par rapport au leader de Pastef qui décide du climat politique, celui qui fait et défait l’actualité politique sénégalaise.
Difficile pour certains de l’accepter, mais c’est la réalité !

Positionnez vous et faites par rapport à la référence (Sonko) mais sans jamais exagérer!

C’est parce qu’il est l’adversaire à battre, c’est le « Roi sans couronne », pour reprendre les termes d’un jeune frère. Il est l’homme à battre, à Challenger et pourtant il n’est pas encore au trône (palais). C’est quand-même inédit !

C’est tout le sens de l’attachement que les jeunes manifestent pour cet homme.

Même les écrivains positionnent leurs ouvrages en s’appuyant sur Sonko en bien comme en mal (critiques, calomnies). Ce qu’il y a de positif dans cela est que c’est à Sonko de toujours tendre le bras aux néophytes pour un coup de main propulseur.

Sonko est l’homme qui cristallise tout le « buzz », à lui d’en distribuer à qui veut en recevoir.

Comme dans royaume, le successeur de Macky Sall déjà connu dans ce qui était censé rester une démocratie ouverte à la compétition.

D’aucuns disent que Sonko est une création de Macky Sall. Ils font référence à sa radiation de la fonction publique mais cette pensée est réductrice car cet épisode ne peut maintenir en vie un opposant durant 8 ans. Il faut bien plus que ma victimisation pour arriver à ce niveau si élevé.

C’est parce que le leader des Patriotes a travaillé et est resté sur la ligne politique (dénonciation, production d’idées nouvelles) qui a fait son identité.

Quand Sonko parle c’est la voix et les aux du peuple qui résonnent. C’est ce qui a rendu audible son discours et le message a pénétré les masses. Plus rien ne peut arrêter le processus.

Ansou SAMBOU, écrivain et acteur politique.

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