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Oumar Sylla, alias Fonikè Manguè et Ibrahima Diallo deux opposants guinéens entament une grève de la faim

– Pour protester, notamment, contre leur détention prolongée sans jugement.

Deux opposants guinéens, Oumar Sylla, alias Fonikè Manguè, coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDC, dissous) et Ibrahima Diallo, responsable des opérations, ont entamé une grève de la faim à partir de ce lundi 7 novembre, a annoncé le Front.

D’après cette coalition composée de partis, syndicats et organisations de la société civile guinéenne, ces grévistes de la faim « protestent contre leur détention illégale prolongée sans jugement et exigent l’organisation d’un procès juste et équitable dans les meilleurs délais ».

Oumar Sylla et Ibrahima Diallo « attirent l’attention de la communauté nationale et internationale de l’injustice qu’ils subissent depuis plus de trois mois du fait du Colonel Mamadi Doumbouya, son CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) et le gouvernement », a souligné le FNDC.

Pour rappel, c’est le samedi 30 juillet dernier que Oumar Sylla et Ibrahima Diallo ont été arrêtés par la junte militaire au pouvoir en Guinée.

Oumar Sylla en était pour sa deuxième arrestation en juillet.

Il avait été interpellé le 5 juillet, alors qu’il animait une conférence de presse. Deux autres activistes – Billo Bah (Tournons La Page-Guinée) et Djanii Alpha (FNDC) avaient été traînés de force avec lui à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Ils seront relaxés le 8 juillet par le Tribunal de première instance de Dixinn, à la faveur de mobilisations citoyennes exigeant leur libération.

« L’arrestation d’Oumar Sylla et Ibrahima Diallo, ainsi que le harcèlement des activistes du FNDC par le CNRD, compromet la mise en place et la réussite de ce processus de médiation », a souligné la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans une déclaration publiée le 1er août.

Ces arrestations et poursuites judiciaires surviennent alors que des violences ont de nouveau éclaté à Conakry, à la suite de l’interdiction par les autorités d’une série de rassemblements organisés par le FNDC à partir du 23 juin pour dénoncer la gestion unilatérale de la transition par la Junte militaire.

Lors du dernier rassemblement du 20 octobre, les forces de l’ordre ont rapporté trois morts, plusieurs blessés et des nombreux interpellations.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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