Niger

Onze soldats nigériens tués et neuf «disparus» dans une attaque

Onze soldats ont été tués et neuf sont portés «disparus» lors d’une attaque djihadiste contre une position de l’armée à Dagnè, dans l’ouest du Niger, une zone endeuillée en début de semaine par la mort de 69 civils dans une embuscade, selon le gouvernement ce vendredi 5 novembre.

L’attaque commise par «une colonne de terroristes lourdement armés à bord de plusieurs véhicules et des dizaines de motos» a tué onze soldats, et fait un blessé, selon un communiqué du ministère de la Défense lu à la télévision publique.

«Après des combats acharnés, la colonne ennemie a été contrainte de battre en retraite en emportant ses morts et ses blessés», ajoute le texte, qui précise que «des renforts aériens et terrestres dépêchés sur place continuent le ratissage de la zone».

Mort de 69 villageois
Les soldats visés avaient été déployés pour assurer la sécurité des milliers de villageois qui avaient regagné leurs localités après des massacres de dizaines de civils par des présumés djihadistes.

Le gouvernement nigérien avait décrété un deuil national de 48 heures à compter de vendredi après la mort de 69 villageois membres de milices d’autodéfense dans une attaque près de la frontière du Mali, dans la région de Tillabéri (ouest).

Cette région située dans la zone des trois frontières, aux confins du Burkina Faso et du Mali, est le théâtre depuis le début de l’année de nombreuses actions djihadistes meurtrières. Selon un ex-maire de la région, des villageois s’étaient récemment constitués en comités d’autodéfense pour veiller sur les paysans régulièrement ciblés par des hommes armés dans leurs champs.

Dans la région de Tahoua, proche de celle de Tillabéri, 141 personnes avaient été tuées en mars par des djihadistes présumés, dans plusieurs hameaux et campements. Tillabéri, région immense et instable de 100.000 km2, est située dans la zone des trois frontières entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis 2017 d’actions meurtrières de groupes armés liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique (EI).

Lors d’une visite dans la région en septembre, le président nigérien Mohamed Bazoum avait estimé que «l’ennemi se rabat sur des populations désarmées innocentes» et «se livre à un massacre à grande échelle».

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