Contribution

NOURRITURE- SANTE- TRAVAIL- SECURITE

Les sénégalais ont quatre besoins fondamentaux qu’il faut satisfaire pour bien vivre ensemble et sentir leur appartenance à un Etat qui innove et protège ses citoyens. Beaucoup de familles sénégalaises sont inquiètes par manque de nourriture, santé, travail, sécurité.

L’Etat doit accorder une importance particulière à la nourriture c’est-à-dire à l’approvisionnement des marchés et la souveraineté alimentaire. Il s’agit de poursuivre les efforts en mobilisant des ressources considérables dans le secteur agricole.

Nous aurons des besoins considérables de céréales, sucre, lait, fruits, légumes, poissons et viande les années à venir car la population de l’Afrique devrait doubler d’ici 2050 (environ 2,8milliards) entrainant une forte demande de biens de consommation. Travaillons ensemble afin de réussir la politique agricole, assurer notre souveraineté alimentaire.

Nous constatons un fort déficit des productions céréalières provoquant une situation d’insécurité alimentaire et une inflation généralisée dans plusieurs pays de l’Afrique tels que : le Mali, Tchad, Niger, Soudan, Cameroun, Congo, Burkina Faso et toute la partie Est de l’Afrique.

Pour se faire, d’abord il faut orienter la politique agricole vers la jeunesse avec des formations basées sur le numérique pour avoir une agriculture de précision. Ensuite augmenter la part du budget allouée à l’agriculture et l’élevage tout en associant le secteur privé, enfin créer des plusieurs banques agricoles pour faciliter le financement du secteur et l’acquisition des matériaux agricoles.

C’est le devoir naturel d’un Etat conscient de ses responsabilités et qui s’écarte des piaillements et divertissements de s’engager pleinement à développer le secteur agricole, créateur de valeurs.

De ce fait l’Etat n’a pas le droit de céder des terres cultivables aux étrangers ou de leur faciliter sur nos sols la production de biocarburants qui peuvent impacter négativement nos terres et les eaux. Il y a une nécessité d’organiser le secteur pour relancer la croissance surtout en zone rurale.

En outre, pour éradiquer l’extrême pauvreté dans nos pays, il faut instaurer le droit à la santé qui d’après l’Organisation Mondiale de la Santé est « le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mental qu’il soit possible d’atteindre ».

C’est l’objectif 3 du Développement Durable : « Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien être de tous à tout âge ». C’est pour cela que je continue à défendre la gratuité du traitement des maladies cardiovasculaires au Sénégal.

D’après le rapport de la Banque Mondiale intitulé « Tracking Universal Health Coverage 2017 » plus d’un milliard de personnes dans le monde ne sont pas traitées pour leur hypertension. Dans mon article sur les maladies cardiovasculaires, j’ai indiqué clairement par quels moyens la prise en charge gratuite est possible.

L’Etat est tenu quelle que soit la situation de respecter ses obligations fondamentales minimums pour promouvoir le bien être de tous. Il faut noter que la couverture universelle de santé a pour objectif essentielle de réduire l’extrême pauvreté par le renforcement du capital humain.

Un autre point très important est le travail qui permet à la personne de bien s’intégrer dans la société au moyen d’un salaire de subsistance c’est-à-dire un revenu minimum qui le permet de subsister, en d’autre termes un salaire décent. En développant l’agriculture, l’Etat offre la possibilité aux différents acteurs concernés de créer des emplois de meilleure qualité.

L’autre alternative est d’encadrer la tertiarisation de l’économie pour permettre à la jeunesse de s’intégrer avec leurs propres affaires. L’avenir du travail est délicat, il faut beaucoup d’anticipation car les transformations économiques et les dérèglements mondiaux ont entrainé une autre perception du travail. Par conséquent, il faut favoriser et réunir les conditions pour créer des emplois sur la base d’une économie sociale. C’est une des réponses sociales déterminantes pour lutter contre l’insécurité et l’immigration clandestine.

Enfin nous constatons une insécurité dans le Sahel causée par les terroristes et beaucoup de bandits trafiquants de drogue et autres qui s’installent progressivement sur la côte de l’Afrique. Des pays comme le Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Mali, Burkina Faso et le Ghana font l’objet d’attaques terroristes régulièrement.

L’Etat du Sénégal doit poursuivre les efforts militaires sur l’étendue du territoire pour la protection des biens et des personnes. Il est souhaité qu’il ait un accord entre tous les acteurs politiques pour le renforcement des moyens de défense avec l’implication de toutes les collectivités territoriales. C’est une excellente initiative de voir le nord du Sénégal désenclavé par des routes et ponts, l’installation de plusieurs infrastructures sociales et scolaires pour aider les populations vulnérables à vivre mieux. La sécurité est une affaire de tous.

En conclusion, s’engager sur ces quatre priorités est la raison d’être d’un Etat social et progressiste. Etre au dessus des contradictions politiciennes et travailler pour une mobilisation générale sur la base d’une cohésion sociale pour relever les défis du développement.

Alpha YOUM
Spécialiste de Gestion publique et Droit social.

Digital Manager - Chef de projet chez Alixcom Dakar | E-mail: saliou@dakar-echo.com | +221 77 962 92 15

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