Chronique

Nos urgences

Ah, ce pays-là ! Plutôt que de s’attaquer aux urgences face à des lendemains incertains et qui seront difficiles pour le pays, ils sont là à s’accuser d’actes anthropophagiques.

Chacun essayant de bouffer l’autre à travers des accusations grotesques d’une donzelle prise en otage par des salauds qui se fichent de la paix sociale.

Ou encore de voir le Chef distribuer les maigres ressources du pays pour faire fléchir des militants ou amadouer des religieux.

Plutôt que de travailler pour sortir ce pays de sa situation de dépendance économique, ils sont là à des calculs politiciens. Objectif ? Faire en sorte que la coalition au pouvoir sorte vainqueur des consultations de juillet.

Quoique cela puisse leur en coûter. Il faudra encore éliminer des adversaires par le système d’un parrainage inique et condamné par la justice internationale et qui plongera le pays inéluctablement dans l’inactivité.

Surtout avec une campagne électorale qui mobilisera beaucoup de segments de la société. Une période durant laquelle le pays sera en vacances électorales.

Et quand la récession nous tombera dans la gueule — si elle n’est pas déjà à nos portes —, les populations se se ficheront éperdument de notre statut de champion d’Afrique de foot ou que le pays dispose d’un stade digne d’une coupe du monde.

La parole lâchée, ainsi que des bêtes, les crocs acérés et la bave à la bouche, ces messieurs et dames se livrent à un concours d’insanités et de mensonges burlesques.

Tous contre un opposant traité de tous les noms comme s’il était le pire des criminels. Il nous faut revenir sur terre et savoir que la politique, ce n’est pas un concours d’insolence.

La façon dont est décrit le député-maire de Ziguinchor est méprisante. Même Me Wade, qui a tant subi sous Diouf, n’a pas eu un tel traitement. Ce qui nous unit étant plus important que ce qui pourrait nous diviser et plonger le pays dans le chaos.

Le grand combat de l’heure, c’est de s’attaquer aux urgences. Et tout est urgence avec une guerre à l’issue incertaine pour nos faibles économies.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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