Chronique

Massacrant

On nous promettait un pays émergent. C’était du moins ce qui se dégageait de leur vaporeux slogan.

Un Train Express Régional qui tarde à rouler, une ville nouvelle, des routes, des ponts, des autoponts, des stades, un nouveau siège pour le Gouvernement après avoir réfectionné l’ancien à coups de milliards, près de trois fois le coût initial.

Un incendie vite circonscrit s’est d’ailleurs déclaré tout récemment dans ce Building réfectionné à presque 40 milliards de nos francs.

Un coût qui aurait pu servir à construire deux Buildings similaires mais neufs ! S’agissant du feu qui s’y était déclaré la semaine dernière, donc, rien d’alarmant selon l’expertise du Secrétaire Général du Gouvernement. Il ne faut pas s’encombrer d’une enquête.

Pendant qu’une partie des lieux cramait, le Chef s’offrait des « selfies » dans son nouveau joujou volant. Depuis l’Allemagne où il se trouvait, on lui annonçait le naufrage de la pirogue de fortune de ses enfants qui tentaient de fuir ce charmant pays pour un ailleurs meilleur.

On leur promet l’émergence et ils continuent de se suicider en mer ! Ils ne savent pas la chance d’avoir le Chef comme président…

Il est vrai que ses flagorneurs sont les seuls à voir un pays qui émerge. L’un de ses flatteurs l’avait même comparé à Napoléon III. De quoi vous enfler la tête.

On nous dit qu’il a réussi à circonscrire l’inflation. Ce qui lui a donné la bonne idée de se payer un nouvel avion. Il faut bien que la sécurité de sa précieuse personne soit assurée.

Et voilà que son peuple commence à crier famine, rouspétant contre la vie chère. Soyons justes, il ne faut pas voir derrière cette inflation les dépenses somptuaires du Chef.

Ses souteneurs peuvent vous sauter dessus. Et paradoxalement, c’est lui-même, le Chef, qui mettait en 2012 le calvaire de la population sur le dos d’un gouvernement qu’il combattait.

Les mêmes critiques qu’il formulait lui tombent aujourd’hui sur le crâne. La faute, à l’époque, c’était l’avion de son prédécesseur.

A l’évidence, il doit se rendre compte que son peuple est fatigué en plus de souffrir des inondations. Pourquoi alors forcer ?

Le vieil ami dont il s’est souvenu en allant présenter ses condoléances à sa famille l’avait déjà averti.

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