Invité de l’émission Grand Format de Walf TV, hier, jeudi 5 octobre, El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao a levé toute équivoque sur ses relations avec le Président de la République, Macky Sall dans lesquelles, il n’y voit pas de «défiance», mais plutôt de «divergences». C’est pourquoi, il soutient que «l’ambition n’est ni un délit, ni un crime».
D’emblée, le désormais ex-directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a justifié la raison de sa candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
«Ma relation avec mon pays, c’est la relation que j’ai avec mon père. Il m’a tout donné. Il m’appartient de lui rendre ce qu’il m’a donné. C’est pourquoi, j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024».
Et d’ajouter, «Notre pays a connu une évolution démocratique parce que c’est la première fois qu’on va à une élection sans le président sortant. Je suis pour l’expression plurielle. Si je suis élu, je vais appliquer mon programme, le cas contraire, celui qui sera élu pourra l’appliquer».
Interpellé sur la prolifération des candidats, il répond : «Plus de 200 candidats, ça prouve que nous avons bien fait d’installer le parrainage. Je suis convaincu que plus de 180 candidats déclarés ne seront pas capables d’avoir des parrains».
«J’assume les conséquences de mes actes»
«J’assume toutes les conséquences de mes actes. Mais, il y avait certains qui demandaient à Macky Sall de se présenter alors qu’ils n’allaient jamais le soutenir s’il avait décidé de se lancer», a confié Mame Boye Diao.
Qui précise, «Je n’ai pas défié l’autorité du président. J’ai tout été fidèle et loyal envers lui. Nous avons des relations entre grand-frère et petit-frère. Ça va continuer ainsi. J’ai bénéficié de son décret à plusieurs reprises comme directeur des services fiscaux régionaux, directeur des domaines et directeur général de la CDC. Donc, il m’a tout donné et je lui ai rendu aussi la monnaie de sa pièce. Quand, c’était chaud, j’allais au charbon pour le défendre. C’est pourquoi, entre lui et moi, il ne peut pas y avoir de défiance, mais plutôt des divergences».
«Toutefois, je dois avouer que quel que soit le candidat qu’il allait choisir, à 99 %, j’allais me présenter. C’est pour vous dire que ce n’est pas une affaire de personne. L’ambition n’est pas un délit, ni un crime. Une élection présidentielle est une rencontre entre un homme et son peuple».
«Je suis victime de la jurisprudence des locales»
«Malheureusement, je suis victime de la jurisprudence des Locales où le président Macky Sall a parrainé ma candidature. Mais, il savait que j’étais le meilleur candidat et j’étais devant dans les sondages. En revanche, pour la Présidentielle, il ne me parraine pas».
Interrogé sur son programme, il a décliné celui contenu dans son livre, «le Sénégal qui vient».
Ousmane GOUDIABY
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