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Malgré les impacts de la Covid19 sur l’économie mondiale et la hausse des cours de matières premières: le Sénégal fait de la résistance

La Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) a publié son rapport sur la situation économique et financière (SEF) en 2021 et les perspectives de 2022.

Ce document d’analyse macroéconomique révèle que l’économie sénégalaise est revenue sur un nouveau sentier de croissance, malgré les impacts de la Covid-19 et la hausse vertigineuse des cours des principales matières premières.

L’activité économique mondiale est marquée par un ralentissement doublé d’une hausse vertigineuse des cours des principales matières premières.

A en croire la Direction de Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), la croissance de l’activité économique mondiale est de 4,4% en 2022 contre 5,9% en 2021, soit un ralentissement de 1,5 point de pourcentage. Elle souligne qu’au niveau des prix, les cours des matières premières ne cessent de s’accroitre entraînant des tensions inflationnistes des produits de base.

En effet, selon les prévisions du FMI publiées en janvier 2022, le cours du baril de pétrole (WTI) devrait progresser de 11,9%, passant de 65,68 dollars en 2021 à 73,31 dollars en 2022. Globalement, les cours des matières premières devraient s’accélérer (+3,1%) en liaison avec la hausse des prix des produits pétroliers.

Pendant ce temps, relève la DPEE, au plan interne, l’activité économique sénégalaise s’est redynamisée en 2021, suite à la conjonction de plusieurs facteurs, notamment, une meilleure maitrise de la pandémie de la Covid-19 découlant d’une campagne de vaccination contre la propagation du coronavirus et une reprise satisfaisante des activités des secteurs secondaire et tertiaire.

Elle estime dans la foulée que l’économie est revenue sur un nouveau sentier de croissance, à la faveur d’un environnement interne et externe beaucoup plus favorable. Et d’ajouter que l’environnement économique interne a été soutenu par la relance des investissements structurants dans le cadre de la poursuite de l’exécution des projets et programmes du PSE inscrits dans le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (PAP2A).

Selon toujours le rapport de la DPEE, l’économie sénégalaise a aussi bénéficié de la consolidation des acquis à travers : «la réalisation des réformes relatives, entre autres, à la deuxième phase du ‘’compact with africa’’; la stratégie de recettes à moyen terme (SRMT) ; qui ont contribué à maintenir le dynamisme de l’activité économique. »

Au total, laisse-t-il entrevoir, le taux de croissance du PIB réel est estimé en hausse de 6,1% en 2021 contre 1,3% en 2020.

En 2021, la gestion budgétaire a été également marquée par une évolution modérée de 2,6% des charges en raison d’un impact moindre de la pandémie de la Covid-19, avec une réduction des dons courants (transferts) et des subventions concomitamment à un renforcement des investissements.

Globalement, souligne le document, le déficit budgétaire, dons compris, est ressorti à 964,3 milliards, soit 6,3% du PIB en 2021 contre un déficit de 6,4% un an auparavant.

Pour ce qui est des échanges avec l’extérieur en 2021, ils se sont traduits par une détérioration du déficit du compte courant, passant de 1532,3 milliards à 2037,3 milliards, soit une dégradation de 505,0 milliards.

Cependant, la Dpee affirme que le solde global de la balance des paiements qui était déficitaire de 91,3 milliards en 2020 est ressorti en excédent de 245,7 milliards en 2021, du fait d’un renforcement remarquable de l’excédent du compte financier de 866,0 milliards.

Quant à la situation monétaire en 2021, elle a été marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets (+245,6 milliards), un accroissement des créances intérieures (+868,3 milliards) et une expansion de la masse monétaire (+1084,3 milliards).

DES INQUIETUDES SUBSISTENT EN LIAISON AVEC LES TENSIONS GEOPOLITIQUES DANS LE MONDE
En outre, la Dpee révèle dans son rapport que l’économie nationale bénéficierait des retombées positives de la reprise de la demande mondiale. En somme, dit-elle, l’activité économique en 2022 est attendue en hausse de 5,5% contre 6,1% un an plutôt.

S’agissant de l’inflation mesurée par le déflateur du PIB, elle est projetée à 2,4% en 2022. En plus, la tendance haussière des prix internationaux des produits énergétiques et alimentaires pourrait accentuer cette poussée.

Le rapport montre que des inquiétudes subsistent en liaison avec les tensions géopolitiques dans le monde qui pourraient accentuer les contraintes dans les chaines d’approvisionnement.

Il est également établi que la gestion budgétaire devrait ressortir avec un déficit budgétaire projeté à 784,8 milliards, soit 4,8% du PIB en 2022, contre un déficit 964, 3 milliards, soit 6,3% du PIB en 2021.

En définitive, le rapport indique qu’en 2022, la situation des échanges avec le reste du monde se traduirait par un déficit du compte des transactions courantes de 1790,8 milliards en 2022 (11,7% du PIB) contre 2037,3 milliards en 2021 (13,3% du PIB).

Cependant, souligne-t-il, le compte de capital se renforcerait de 141,8 milliards en s’établissant à 259,0 milliards en 2022. Par ailleurs, le solde du compte financier se chiffrerait à 1617,3 milliards, soit une dégradation de 544,5 milliards par rapport à 2021.

La Dpee conclut en soutenant que le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de 90,4 milliards en 2022.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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