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Macky Sall pointe le non-respect des engagements financiers pour l’Afrique sur le climat à la COP27

– Les pays industrialisés avaient promis 100 milliards de dollars par an, à partir de 2020, pour permettre à l’Afrique de s’adapter aux exigences du climat.

Il n’est plus question pour l’Afrique d’attendre les engagements financiers pris depuis 2020 par la communauté internationale pour permettre au continent de jouer pleinement son rôle dans la lutte contre les changements climatiques.

C’est ce qu’a fait savoir lundi, non sans brandir des menaces, le président en exercice de l’Union africaine (UA), Macky Sall s’exprimant sur « FranceInfo » en marge de la Conférence des parties sur le climat (Cop27), à Sharm El Cheikh (Egypte).

« Nous aurions pu aller vers des solutions comme le charbon, ce qui est aujourd’hui en cours dans la plupart des pays industrialisés depuis la guerre en Ukraine. Si l’argent n’est pas là, nous allons recourir aux mêmes sources énergétiques pour les aspirations du développement de l’Afrique », a-t-il estimé.

« Nous avons plus de 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité. Allez dire à ces populations : ‘attendez que la transition énergétique soit faite’ », a argumenté le président sénégalais, pointant le non-respect des rendez-vous pour les financements promis.

« Depuis 2020, la communauté s’était engagée à mettre 100 milliards de dollars par an, jusqu’en 2030. On n’a pas encore les premiers 100 milliards. Alors que l’Afrique, à elle seule, a un besoin estimé par le GIEC de 85 milliards par an d’ici à 2030, pour pouvoir respecter les objectifs de réduction de la température de la planète à moins de 1,5 degré », a insisté le président de l’UA à ce propos.

« Le moment est venu de mettre sur la table la responsabilité de chacun et qu’elle en ait une conscience collective mondiale. Soit, nous sauvons la planète, soit elle disparaît avec nous », a-t-il poursuivi.

Il s’agira ainsi pour Macky Sall, à travers la Cop27 de convaincre la communauté internationale pour qu’elle presse le pas.

« Nous ne demandons pas l’aumône, nous pensons que c’est une responsabilité partagée. Les pays qui sont, depuis plus d’un siècle, les responsables de ce réchauffement, doivent prendre conscience qu’ils doivent aussi apporter leur contribution pour que toute la planète ne suive pas le même chemin », a relevé Sall, assurant qu’au cas contraire la planète se dirigerait vers « une destruction certaine ».

« Si rien n’est fait, nous sortirons de Charm El-Cheikh avec un goût d’inachevé. Chacun retournera avec ses solutions nationales qui consisteront à développer par tous les moyens et quoi que cela puisse en coûter à la planète », a-t-il brandi.

« Il faut une solidarité internationale », croit-il ainsi savoir.

La Cop27 se déroule du 6 au 18 novembre en Egypte avec la participation de plus de 100 pays.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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