OpinionPoint de vue

Macky 2: l’appel citoyen – Par Souleymane LY

En 2012, dans une joie indescriptible près de 65% des électeurs ont élu le quatrième Président de la République du Sénégal et sept ans après il a été réélu avec une majorité fort confortable.

Six ou sept mois après cette réélection, un débat malsain autour de sa succession vient faire perdre énormément de temps à notre pays et à son peuple. Chacun y va de ses explications, de ses combines, de ses spéculations : tout le monde a raison, tout le monde a tort. Qu’on nous dise juste en quoi ce débat participerait à l’émergence de notre pays si ce n’est de nous détourner de l’essentiel, des essentiels !

On nous parle souvent de l’exemple du Rwanda sans mentionner que dans ce pays les fonctionnaires ne font pas la grève et que chaque soir chacun d’entre eux tient dans son quartier une classe pour adulte ou donne des cours de renforcement aux enfants. Qu’attendons-nous pour suivre ?

C’est martyrisant de voir que nos pouvoirs publics ne sont pas tout les temps accompagnés par un élan citoyen du plus grand nombre de gens parmi nous. A longueur de prise de parole ce sont des critiques à n’en plus finir. Chez nous l’on donne l’impression que l’essence de la démocratie c’est la critique. Au demeurant, nous faisons d’énormes confusions entre critiquer et dénigrer, dénoncer et diffamer…

En Février 2019, le candidat Macky Sall a présenté au peuple sénégalais le programme Liggéeyal Ëllëk pour demander un second bail qu’il a obtenu. Dans ce programme il a décliner la vision qu’il compte matérialiser durant son second mandat avec 5 initiatives nationales, 3 programmes et 5 accès universels.

C’est autour de l’atteinte des objectifs de ces dites initiatives que la participation citoyenne devrait être organisée. Qui pour le faire si ce n’est nous tous ! Nos présidents travaillent pour nous et tout point positif de leur bilan restera un acquis pour nous et pour les générations futures. Abdoulaye Wade en quittant le pouvoir en 2012 est-il parti avec le grand théâtre ou les autoroutes qu’il a eu à faire construire ? Macky Sall ne fera pas moins. Les réalisations à Diamniadio par exemple lui survivront et sont estampillées « propriété du peuple sénégalais ».

Nous devons dorénavant apprendre à accompagner ceux-là en qui nous avons fait confiance et dont les réalisations seront pour nous et nos futurs enfants et petits enfants.

Il n’est pas sans intérêt de rappeler qu’être citoyen signifie justement posséder le droit, sinon le privilège de participer librement à la vie de la communauté politique à laquelle on appartient. Cette participation se fait d’abord par la discussion avec les autres membres de la collectivité pour déterminer les paramètres du bien commun parce que le dialogue fondé sur la tolérance, le respect et l’empathie permet de concilier davantage les intérêts individuels et l’intérêt général dans l’esprit d’une coexistence harmonieuse et pacifique. Incidemment, plusieurs études contemporaines ont démontré que la participation des citoyens dans la résolution des problèmes de leur communauté comporte d’énormes avantages. Cela permet d’éveiller les consciences et de développer la compétence civique en faisant reculer les frontières de l’ignorance. Cela favorise également l’esprit communautaire lequel exige confiance, coopération et compromis entre les individus.

C’est seulement au Sénégal que l’on voit des gens vous dire « tant que ce n’est pas moi, ce n’est pas bon ». « Je suis le plus beau, le plus intelligent et le plus digne ». Quel narcissisme !

Il est temps dans notre pays et à travers un sursaut national que les citoyens commencent à accompagner les politiques publiques si l’on ne veut pas perdre trop de temps et finir de nous installer dans un éternel recommencement. Il est aussi temps que nous revisitions profondément notre rapport avec le bien commun.

Aux Parcelles Assainies et dans d’autres quartiers, le « mbeed mi mbeedu buur la » a fini de soustraire les trottoirs aux citoyens. Nombreux sont ceux qui font déborder leur magasin des limites autorisées avec des grilles pour gagner plus d’espace. Ceci est très fréquent chez les vendeurs de carreaux. Il suffira que l’on essaie de les démolir pour qu’ils crient sur l’Etat. Ceci est aussi valable pour ces nombreux concitoyens qui s’installent où ils veulent en petits groupes et qui engagent un bras de fer avec l’Etat en tout malhonnêteté. « Ku nee xam nga luy yoon ».

Quant à l’utilisation des édifices publiques n’en parlons pas. Faites un tour au niveau des sphères de Diamniadio et demandez à visiter les toilettes. Vous serez surpris de voir comment les usagers se comportent dans ce joyau.

Il nous faut sincèrement revoir nos comportements et nous tourner résolument vers une participation citoyenne bien active. Il nous faut tous entrer dans le TEMPS DE L’ACTION. Plus de « Jëff » et moins de « wax » !

L’un des grands principes structurants sur lesquels nombre de gouvernements dans le monde fonde leur démarche est « la participation des citoyens et l’engagement des différents groupes de la société » !

Et si…nous accompagnions les politiques du Président de la République.

Souleymane Ly
Spécialiste en communicatioon

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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