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L’Union Européenne appelle à la libération «immédiate» des prisonniers, l’Union Africaine suspend le Mali

Le président Ibrahim Boubacar Keïta a démissionné mardi après avoir été arrêté par des soldats mutins.

L’UE a appelé mercredi 19 août à la libération «immédiate» des prisonniers et au «retour de l’Etat de droit» au Mali, au lendemain du coup d’Etat qui a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keita, à l’issue d’un sommet extraordinaire des 27.

«La stabilité de la région et du Mali, la lutte contre le terrorisme doivent demeurer des priorités absolues», a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel, soulignant «l’extrême préoccupation» des 27 après les développements des dernières heures, à l’issue d’un sommet extraordinaire des 27 où le sujet est venu s’ajouter aux discussions.

Charles Michel a souligné que «la coopération étroite avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et avec les différentes institutions africaines impliquées pour tenter de dégager une solution qui soit directement liée aux aspirations du peuple malien» devait être poursuivie.

Le chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta et son premier ministre Boubou Cissé sont aux mains des militaires, ainsi que d’autres responsables civils et militaires arrêtés mardi. Le putsch a été condamné par la l’ensemble de la communauté internationale.

Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, a condamné mercredi 19 août le «changement inconstitutionnel» de régime au Mali et exigé la «libération immédiate» du président Ibrahim Boubacar Keïta arrêté la veille par l’armée.

Dans un communiqué publié par la présidence sud-africaine, Cyril Ramaphosa a «condamné le changement inconstitutionnel de gouvernement au Mali» et «exigé la libération immédiate du président, du premier ministre et des autres ministres».

Coup d’état
Les militaires ont pris le pouvoir mardi au Mali à l’issue d’une mutinerie et placé en détention le président Keïta, poussé à annoncer sa démission quelques heures plus tard. Les putschistes ont promis, par la voix d’un porte-parole qui s’est exprimé à la télévision publique, d’organiser une «transition politique civile» et des élections générales dans un «délai raisonnable».

Au nom de l’UA, le président sud-africain leur a demandé «un retour immédiat à un gouvernement civil» et prié les militaires «de retourner dans leurs casernes». Il a également «exhorté le peuple du Mali, ses partis politiques et sa société civile à respecter l’Etat de droit et d’engager un dialogue pacifique pour résoudre leurs différends», selon son communiqué. Le président en exercice en l’UA a enfin intimé à ses «partenaires africains et à la communauté internationale de dénoncer et de rejeter le changement inconstitutionnel de régime conduit par les militaires et d’aider le peuple malien à revenir à la démocratie civile».

L’Union africaine suspend le Mali après le coup d’Etat
L’Union africaine (UA) a suspendu mercredi 19 août le Mali au lendemain du coup d’Etat qui y a renversé le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta, arrêté par les militaires putschistes et dont l’UA demande la libération.

L’Union Africaine «suspend le Mali de l’Union africaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président Boubacar Keita, du premier ministre et des autres responsables du gouvernement arrêtés par la force par l’armée», a indiqué le Conseil paix et sécurité de l’Union Africaine sur Twitter.

Washington condamne la «mutinerie» et appelle à garantir la «liberté» des dirigeants arrêtés
Le chef de la diplomatie américaine a «fermement condamné» mercredi 19 août la prise du pouvoir par l’armée au Mali et a réclamé que «la liberté et la sécurité des responsables gouvernementaux» soient assurées.

«Les Etats-Unis condamnent fermement la mutinerie du 18 août au Mali comme nous condamnerions toute prise du pouvoir par la force», a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué, sans parler de coup d’Etat. Il a appelé à «oeuvrer au rétablissement d’un gouvernement constitutionnel».

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