L’Union africaine (UA) a appelé vendredi à Ouagadougou la communauté internationale à soutenir la transition au Burkina Faso où un putsch militaire a eu lieu en janvier, pour « faire face aux défis » sécuritaires et organiser des élections.
« Nous demandons le soutien de la communauté internationale au Burkina Faso pour faire face à tous les défis » sécuritaires, a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA, Bankole Adeoye, à l’issue d’une rencontre avec le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
« Nous avons fait une évaluation du processus, surtout le plan de la transition qui aboutira à des élections », a dit M. Adoye, estimant que « nous devons tous travailler ensemble, que ce soit au niveau de l’UA, du G5 Sahel et des pays voisins, pour faire face aux problèmes de sécurité, d’extrémisme et de banditisme ».
Il a souligné « la nécessité d’assurer une bonne transition, crédible, transparente et juste », assurant le lieutenant-colonel Damiba « de l’engagement de l’Union africaine à soutenir la transition burkinabè, son peuple et son gouvernement ».
« Quand nous aurons constaté des étapes claires vers une amélioration, une restauration et une pacification, l’UA va élargir et accroître son soutien pour permettre au Burkina Faso de réaliser la stabilité et la sécurité », a-t-il affirmé.
La durée de la transition avant le retour à l’ordre constitutionnel a été fixée à deux ans. Depuis 2015, à l’instar de ses voisins nigérien et malien, le Burkina Faso est pris dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés.
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