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Louis Claude Norland Suzor, un homme d’affaires mauricien réclame 685 milliards au Sénégal en demandant l’arbitrage du Cirdi

Le litige opposant Louis Claude Norland Suzor et la République du Sénégal a pris une autre dimension depuis l’enregistrement, au début du mois, d’une procédure d’arbitrage au Cirdi. Les parties n’auront finalement pas réussi à s’entendre.

Après des mois de discussions, l’entrepreneur mauricien Louis Claude Norland Suzor a finalement opté pour l’affrontement en introduisant une demande d’arbitrage devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (Cirdi).

Ainsi, L’homme d’affaires mauricien Louis Claude Norland Suzor, qui dirige la centrale à charbon de Sendou (125 MW), accuse les autorités sénégalaises d’empêcher le raccordement du site au réseau électrique national et réclame à l’Etat du Sénégal, la somme de 1, 2 milliards soit 685 milliards de francs CFA.

Une centrale à problème
L’entreprise publique d’électricité sénégalaise entend ne pas reproduire les erreurs qui ont conduit au désastre financier de la centrale à charbon de Sendou lors de ses prochains PPP.

Echaudée par l’expérience du site de Sendou, toujours à l’arrêt depuis juillet 2019, la société publique d’électricité du Sénégal Senelec a décidé d’instaurer une nouvelle règle pour ses futurs partenariats publics- privés (PPP). Celle-ci consiste à geler tout changement actionnarial pendant une durée de cinq ans au sein de la société chargée du développement du projet.

C’est ce qu’a révélé le 1er décembre Safietou Diallo, conseillère technique auprès du directeur général de la Senelec, Pape Demba Bitèye, à l’occasion d’un webinaire consacré aux PPP en Afrique.

L’objectif des autorités sénégalaises est d’éviter la répétition du fiasco de Sendou, une centrale située à 35 km au sud de Dakar qui devait apporter une puissance de 125 MW, et dont l’historique est émaillé d’une série de conflits entre actionnaires.

Depuis le début du projet, son principal promoteur, l’homme d’affaires domicilié en Suède Louis Claude Norland Suzor, a eu maille à partir avec la plupart de ses associés.

Cela a été le cas avec la société marocaine Advisory Finance Group (AFG), actionnaire majoritaire du projet (50 % plus un vote) jusqu’en 2014, avec laquelle la relation s’est conclue par une procédure d’arbitrage.

L’idylle avec son repreneur, le britannique Quantum Power (propriété du milliardaire israélien Idan Ofer), a ensuite tourné court en 2019 avec une nouvelle demande d’arbitrage à Londres sur fond de soupçons de manipulations financières.

L’ensemble des parts de la société a depuis été repris par le fonds sud-africain Barak Fund Management, qui a injecté – pour le moment en pure perte – près de 10,6 millions de dollars pour relancer la centrale. L’alerte la plus dangereuse est toutefois venue d’un petit actionnaire, l’influent homme d’affaires Babacar Kebe, dont la participation au capital de la centrale dépasse à peine 1 %.

D’après les informations d’Africa Intelligence, ce dernier accusait Louis Claude Norland Suzor de l’avoir escroqué sur ses actions.

Avec l’aide de ses avocats, qui ont alerté les services d’Interpol, Kebe avait obtenu courant 2015 son arrestation à sa descente d’avion au Luxembourg. Suzor y a été brièvement incarcéré avant d’être libéré grâce à l’action de son ancien associé Quantum Power.

Avec la LLC

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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