Politique

L’opposition sénégalaise capitule, elle « ira » aux élections législatives sans ses titulaires

Plus de peur que de mal. Alors qu’on s’attendait à de nouvelles manifestations ce mercredi 29 juin 2022, l’opposition sénégalaise a abdiqué à ses manifestations, annonçant sa participation aux prochaines législatives. Une nouvelle qui clame le dégel de la situation politique crispée.

Le 31 juillet 2022, l’opposition sera au rendez-vous pour les élections législatives. Face à la presse ce mercredi 29 juin, la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi a annulé ses manifestations et a décidé de participer aux législatives sans ses titulaires sur la liste nationale.

« Le 31 juillet il y aura des élections et nous nous orientons désormais résolument vers ce rendez-vous », a déclaré le maire de Ziguinchor. « Nos titulaires ont été écartés parce que l’ambition du régime était de faire en sorte que les principaux leaders de notre coalition ne participent pas à ces élections (…) Je tiens à rassurer nos sympathisants que notre liste de suppléants est là et que nous sommes présents dans les 54 départements », a poursuivi le député, promettant une défaite spectaculaire à la mouvance présidentielle.

Cette décision, selon le principal leader de la coalition, Ousmane Sonko, a été prise pour préserver la paix, et surtout, après « des appels du peuple qui a exprimé ses inquiétudes par rapport à la fête (musulmane) de la Tabaski » le 10 juillet et à « la période des examens scolaires ».

La décision de l’opposition acte sans doute, le dégel dans un climat politique tendu depuis plusieurs jours.

Une erreur d’inattention qui coûte chère…
Tout est parti d’une décision du ministère de l’intérieur qui a déclaré « incomplète », la liste de titulaires de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, car, soutient le ministère, la coalition avait investi deux fois la même personne à la fois en tant que titulaire et en tant que suppléante.

Selon cet arrêté, les titulaires de Yewwi Askan Wi comme Ousmane Sonko en tête de liste, Cheikh Tidiane Youm du parti PUR et des personnalités comme Malick Gakou ou Déthié Fall ne peuvent pas participer à l’élection, et devront être remplacés par les suppléants. Une décision qui, sans doute, aura d’impact sur les résultats de l’opposition au soir du scrutin prévu pour le 31 juillet 2022.

Cette décision du ministère, a été confirmée par le Conseil Constitutionnel. Ce qui a suscité les manifestations menées par Ousmane Sonko, selon qui, il s’agit d’une « erreur d’inattention » sur la liste soumise par l’opposition. Les manifestations du 17 juin ont fait au moins trois (03) morts avec de nombreux dégâts.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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