Congo

L’opposition conteste la réélection de Sassou Nguesso ainsi que les résultats de la présidentielle

La victoire écrasante au premier tour de la présidentielle du 21 mars courant, du président sortant de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, a été contestée par l’opposition qui dénonce un scrutin « calamiteux » et « préfabriqué ».

Annoncés, mardi, par le ministre de l’Intérieur sur la base des chiffres de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), les résultats « ont été préconçus avec célérité inédite », a déclaré l’opposant congolais Mathias Dzon, ancien ministre des Finances, sorti troisième (1,90% des suffrages) derrière le président sortant et l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé de la covid-19 dans la nuit de dimanche à lundi lors de son transfert médical vers la France.

« Les témoins de candidats n’ont même pas eu accès au centre de compilation, et quand on se rappelle que tous les plis ne sont pas encore arrivés à Brazzaville, on se demande d’où proviennent les résultats qu’ils ont fourni sans même respecter l’ordre de présentation de candidats sur le bulletin de vote » , s’est-il expliqué, promettant de saisir la Cour constitutionnelle dans les prochaines heures.

Christian Cyr Rodrigue Mayanda, directeur de campagne du défunt opposant Guy – Brice Parfait Kolelas, a fait état d’un « regret de constater que la tricherie était au rendez-vous ». Estimant que son candidat était élu dans plusieurs circonscriptions, il a appuyé la démarche de dépôt d’un recours.

D’après la loi électorale, les contestants disposent de 3 jours après la publication des résultats provisoires pour déposer un recours.

Le président Denis Sassou Nguesso a été proclamé vainqueur avec 88,57 % des voix.

La Mission d’observation électorale de l’Union africaine dépêchée en République du Congo, a relevé, lundi, une salve de dysfonctionnements dans le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier, qui s’est déroulé sous coupure d’internet à travers le pays.

Sassou Nguesso, un ancien parachutiste de 77 ans, a accédé au pouvoir dans ce petit pays producteur de pétrole sur la côte ouest de l’Afrique centrale lors d’un coup d’État militaire en 1979. Il a perdu les premières élections multipartites du Congo en 1992 mais a repris le pouvoir en 1997 après la guerre civile et régné pendant un total combiné de près de 37 ans.

Il est connu sous le sobriquet d ‘«empereur» parmi certains de ses pairs africains en raison de sa longévité et de son rôle d’homme d’État aîné de la région.

Pascal Mulegwa

Articles Similaires

1 sur 3

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *