Droits de l'hommeLibye

L’ONU veut une investigation sur les violences anti-migrants en Libye

L’ONU veut une investigation rapide et indépendante sur le recours excessif à la force contre les migrants ces dernières semaines en Libye.

Mardi, à Genève, elle a appelé les autorités à cesser les expulsions qui violent le droit international. »Nous sommes extrêmement inquiets », a affirmé à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme.

La semaine dernière, des raids policiers près de Tripoli avaient abouti à l’arrestation de milliers de personnes qui attendaient d’être réinstallées vers des pays tiers par le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). La plupart d’entre elles venaient d’Afrique sub-saharienne, selon la porte-parole.

La Mission de l’ONU en Libye (MANUL) avait fait part d’une victime et de cinq blessés. Les autorités ont fait preuve d’un recours disproportionné à la force en tirant sur ceux qui tentaient de résister ou en les battant, a précisé la porte-parole.

Les migrants sont retenus dans un centre de détention, sans grand accès à de l’eau ou de la nourriture.

Mercredi dernier, des centaines de personnes ont réussi à s’échapper. Mais les patrouilles des forces de l’ordre ont tiré sur elles.

Au moins quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées. Cette situation a également été observée deux jours plus tard, sans que le nombre de victimes ne soit connu.

De nombreuses personnes ont été à nouveau arrêtées et emmenées dans des prisons officielles ou non officielles.

Mercredi dernier, Médecins Sans Frontières (MSF) avait estimé que le nombre de migrants et de réfugiés détenus à Tripoli avait plus que triplé en cinq jours.

L’ONG a ajouté avoir pris en charge plus de 160 personnes dans plusieurs prisons. Le Haut-Commissariat salue la promesse des autorités de libérer des migrants mais rappelle qu’ils n’auraient pas dû être retenus.

Il les appelle à relâcher les détenus arbitraires, à ne plus mener de raids dans les sites où se trouvent ces personnes et à les décriminaliser. Les autorités doivent arrêter les expulsions qui violent le droit international, selon lui. 

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