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Liverpool-Real Madrid en finale de la ligue des champions, un classique éternel et très encadré

Les grands clubs sont éternels, et l’affiche Liverpool-Real Madrid, deux des équipes les plus titrées, offre une magnifique finale de Ligue des champions samedi (19h00 de Dakar) au Stade de France, à Saint-Denis, sous la ferveur des supporters et une haute surveillance policière.

Karim Benzema contre Sadio Mané, Carlo Ancelotti face à Jürgen Klopp, la revanche de Mohamed Salah, des dizaines de milliers de fans arrivés d’Angleterre et d’Espagne dans la capitale française: tout est prêt pour « le match le plus important du football mondial », comme le dit l’entraîneur italien.

La « Maison Blanche » peut allonger son incroyable record avec un 14e trophée, et les « Reds » en conquérir un septième et rejoindre l’AC Milan au deuxième rang des géants européens.

« Soulevez (la coupe) une nouvelle fois », réclame en « une » le quotidien sportif espagnol Marca.

C’est « l’heure de la revanche » de la finale 2018 remportée par le Real (3-1), estime le quotidien britannique The Times, pendant que The Guardian évoque une « finale de premier ordre ».

Liverpool-Real devient la première affiche jouée trois fois en finale de C1, mais ce classique est furieusement moderne: il devrait aussi éclaircir le duel pour le Ballon d’Or entre Karim Benzema et Sadio Mané.

Pour remporter ce prestigieux prix, qui sera décerné en octobre, « il faut être soit Lionel Messi, soit Cristiano Ronaldo, soit avoir gagné la Ligue des champions », a glissé Klopp.

« Benz » a sublimé le Real cette saison en C1, avec 15 réalisations, décrochant aussi le 35e titre de champion d’Espagne des Madrilènes ainsi que la Supercoupe d’Espagne. C’est « le joueur le plus sous-estimé de l’histoire » pour le président de l’UEFA Aleksander Ceferin, interrogé par l’AFP.

Mané a manqué la Premier League d’un point, devancé par Manchester City, mais il a remporté les deux coupes nationales en Angleterre.

L’attaquant a aussi guidé le Sénégal à sa première Coupe d’Afrique, en février, contre l’Égypte de son partenaire Mohamed Salah.

Ce dernier, autre candidat au Ballon d’Or, avait dû abandonner la précédente finale à Kiev en 2018, blessé après une intervention musclée de Sergio Ramos.

Une belle plus qu’une revanche
Alors, si Klopp « ne trouve pas que vouloir prendre sa revanche soit une idée terrible », son capitaine Jordan Henderson peut le comprendre, « du point de vue de +Mo+ ».

« Je suis très motivé, motivé à bloc », prévient Salah, « après ce qui s’est passé avec Madrid la dernière fois. C’était le pire moment de ma carrière. »

Plutôt qu’une revanche, il s’agit d’une belle, puisque Liverpool avait gagné la première finale, en 1981 (1-0), au Parc des Princes, à une époque où le Stade de France, ouvert pour le Mondial-1998, n’existait pas.

Ce titre, grâce au but de l’inattendu Alan Kennedy, est resté dans les mémoires des fans de Liverpool, prêts à déferler sur Paris, qui n’a pas vu tant de supporters de football depuis l’Euro-2016.

En tout, 6.800 policiers, gendarmes et pompiers sont mobilisés par la Préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité du match, avec un œil sur les 30.000 à 40.000 supporters des « Reds » qui pourraient débarquer à Paris sans billet.

Aucun incident n’était à déplorer samedi à la mi-journée, a-t-on appris de source policière.

Les autorités ont installé la « fan zone » de Liverpool du côté du cours de Vincennes, avec une scène pour des concerts et des écrans géants pour suivre le match.

Il s’agit de la troisième finale en cinq ans pour le Liverpool FC, sacré en 2019; de la cinquième en neuf ans pour la « Maison Blanche », qui a signé un somptueux triplé de 2016 à 2018.

Duel Ancelotti-Klopp
La finale offre aussi un superbe duel d’entraîneurs.

Deux fois finalistes malheureux, avec Dortmund en 2013 et Liverpool en 2018, l’Allemand Jürgen Klopp a appris à gagner l’année suivante.

Sur l’autre banc, le « Mister » italien Carlo Ancelotti, qui dirige ses hommes d’un mouvement de sourcil, est un grand spécialiste de l’épreuve, qu’il a déjà remportée trois fois, avec l’AC Milan (2003, 2007) et lors d’un premier passage à Madrid (2014). Il l’a aussi gagnée deux fois comme joueur.

Pourtant, une finale contre Liverpool lui rappelle aussi le pire souvenir de sa carrière: en 2005, son Milan menait 3-0 à la pause avant d’être remonté en six minutes par les Reds et de s’incliner aux tirs au but (3-3 a.p., 3 t.a.b. à 2).

Mais cette saison, c’est bien le Real de « Carletto » qui s’est spécialisé dans les remontées fantastiques. Régulièrement dominés sur la pelouse à chaque tour, les Madrilènes sont passés à chaque fois à la « grinta ». Avalé le PSG (0-1, 3-1), bousculé Chelsea (3-1, 2-3 a.p.), renversé Manchester City (3-4, 3-1 a.p.) !

Avec un tel scénario échevelé, cette finale entrerait vraiment dans l’histoire.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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