Religion

L’Indonésie renonce au pèlerinage du hajj pour cause de Covid-19

L’année dernière, quelque 2,5 millions de fidèles du monde entier se sont rendus en Arabie saoudite pour participer au hajj.

L’Indonésie a décidé de renoncer cette année au pèlerinage de la Mecque à cause des risques liés au coronavirus, ont annoncé mardi 2 juin les autorités du pays d’Asie du Sud-Est qui compte la plus grande population musulmane au monde.

Les quelque 221.000 pèlerins indonésiens inscrits pour participer au hajj en Arabie saoudite cette année, un pèlerinage que tout musulman doit entreprendre au moins une fois dans sa vie s’il en a la possibilité, devront retarder leurs projets. «C’était une décision difficile et amère», a reconnu le ministre aux Affaires religieuses Fachrul Razi au cours d’une conférence de presse télévisée. «Mais il est de notre responsabilité de protéger nos pèlerins et ceux qui travaillent pour le hajj».

La pandémie mondiale de coronavirus a mis en doute la tenue du pèlerinage cette année et les autorités saoudiennes n’ont pas encore annoncé si le hajj, prévu pour la fin juillet, serait maintenu. Le mois dernier, l’Indonésie, qui envoie chaque année le plus gros contingent de pèlerins, avait pressé Riyad d’annoncer sa décision sur la tenue du hajj et le président indonésien Joko Widodo a abordé ce sujet au cours d’une conversation téléphonique avec le roi Salmane, a précisé le ministre.

«Dieu avait d’autre projets»
Jakarta avait étudié la possibilité d’envoyer la moitié du contingent de pèlerins prévus pour limiter les risques, mais a finalement décidé de demander aux pèlerins de renoncer à leur voyage cette année. Le pèlerinage est une source de revenus clé pour le royaume saoudien mais pourrait devenir un foyer majeur de contamination si des pèlerins sont infectés par le Covid-19.

La décision de l’Indonésie a provoqué une grande déception chez certains pèlerins qui attendaient depuis plusieurs années de pouvoir participer au hajj. «Je savais que c’était une possibilité mais maintenant que c’est officiel, ça me brise le cœur. Cela fait des années que j’attendais cela», explique, en pleurs, Ria Taurisnawati, une fonctionnaire de 37 ans.

«Tous mes préparatifs étaient faits, mes vêtements étaient prêts et j’ai fait tous les vaccins. Mais Dieu avait d’autres projets», souligne-t-elle à l’AFP.

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