Arrêté le 24 janvier 2020, le président de l’organisation tchadienne des droits humains (OTDH ), Baradine Berdeï Targuio Chegué a été libéré le jeudi 10 juin, a-t-on appris des organisations de la société civile.
« Le camarade Berdeï est libre ! », a annoncé jeudi dans un tweet, la Convention tchadienne des droits de l’homme (CTDDH).
La libération de cet défenseur des droits de l’homme a été aussi confirmé par Moussa Pascal Sougui, leader du parti politique de l’opposition le Conseil National de la Résistance pour la Démocratie (CNRD).
« Nous nous réjouissons de la libération de Baradine Berdeï, président de l’OTDH. Nous osons croire que cette bonne nouvelle marquera le début de la libération de tous les activistes qui sont encore en détention au Tchad », a annoncé sur sa page officielle M. Sougui.
Baradine Berdeï Targuio avait été arrêté à son domicile, le 24 janvier 2020 à cause d’une publication postée sur son compte Facebook évoquant l’état de santé du président Idriss Déby.
Le message publié en langue locale zagawa révélait que le président Déby serait gravement malade et évacué en France pour des soins.
Le défenseur des droits de l’homme avait été condamné à trois ans de prison ferme par la cour criminelle du Tchad, après un an de détention provisoire.
Sa condamnation a suscité l’indignation de l’opposition et d’ONG nationales et internationales.
L’ONG Amnesty International avait exigé des autorités tchadiennes la libération immédiate de Baradine Berdeï estimant que sa détention constitue un acte en violation des droits de l’Homme.
Des hommes politiques, à l’instar de Saleh Kebzabo, chef de file de l’opposition, avaient contesté le verdict du tribunal, qualifié de « sanction politique injustifiée et anachronique ».
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