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L’ex commissaire Cheikhna Cheikh Saad Bouh Keita dort en prison pour le délit d’offense au chef de l’état

L’ex commissaire Cheikhna Cheikh Saad Bouh Keita dort en prison pour le délit d’offense au chef de l’état

L’ex Commissaire Keita qui a été placé en garde à vue vendredi dernier après avoir publié des commentaires controversés sur une prétendue altercation entre le président de la République Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko au palais présidentiel a été placé sous mandat de dépôt.

Selon l’ex commissaire Keita, une bagarre verbale aurait éclaté entre les deux dirigeants, des propos rapidement relayés sur les réseaux sociaux et dans l’espace public.

Ces déclarations, ont été jugées diffamatoires par les autorités, qui y voient une tentative de semer la discorde au sommet de l’État. Le Commissaire Keita est accusé de diffusion de fausses nouvelles et d’atteinte à la sécurité publique, délit d’offense au chef de l’état, des infractions pouvant conduire à des sanctions sévères.

Cette arrestation a provoqué des réactions mitigées. Certains estiment que ces propos mettent en danger la stabilité politique, tandis que d’autres dénoncent une atteinte à la liberté d’expression. L’affaire soulève une question délicate sur les limites de cette liberté dans un contexte politique tendu.

Pour le droit de l’hommiste Seydi Gassama via son fil Twitter, Ahmet Suzanne Camara et l’ex commissaire Keita doivent être remis en liberté. Les peines de prison pour les délits de diffamation, offense au Chef de l’État, outrage, etc., doivent être supprimées comme recommandées par les mécanismes internationaux des droits humains. Et une fausse nouvelle qui ne présente pas un risque grave de troubler l’ordre public ne doit faire l’objet de poursuites pénales.

Pour le doyen Alioune Tine, l’autre droit de l’hommiste, Il faut libérer le Commissaire Keita et Amath Suzanne Camara, car on ne peut pas les mettre en prison pour leurs propos, ce serait une détention arbitraire. Il appelle Diomaye et Sonko par des circonstances historiques exceptionnelles à corriger et rectifier les erreurs du passé en matière de droits humains et de libertés fondamentales.

C’est tout le sens que je mets à l’adoption de la loi que vous proposez pour la création de la Commission Nationale des droits de l’homme, qui doit répondre aux Principes de Paris. Il faut avancer résolument dans le sens de restaurer l’image du Sénégal, pays de référence en matière de droits humains.

Rappelons qu’Amath Suzanne Camara a été mis en prison pour offense ou discrédit sur les hautes autorités de l’Etat ou incitation des citoyens à enfreindre les lois et que le commissaire Keita, ancien directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) a été radié de la police par Macky SALL en 2013 pour « insubordination », « insulte à une institution » et « offense à la République » suite à une affaire de drogue avec le grand trafiquant de drogue dur, le Nigérian Raymond Ike Akpo, plus connu sous le sobriquet d’Austin ainsi que le commissaire Abdoulaye Niang qui a été limogé de son poste de Directeur général de la police nationale.

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