Burkina Faso

Les trois journalistes étrangers disparus au Burkina Faso dans une attaque ont été retrouvés morts

– Ils avaient été portés disparus lundi, après une attaque dans l’Est du Burkina Faso

Les corps sans vie de trois journalistes étrangers – deux Espagnols et un Irlandais – portés disparus, lundi, suite à une attaque ayant visé une unité anti-braconnage sur l’axe Fada-Pama dans la province du Gourma, dans l’Est du Burkina Faso, ont été retrouvés mardi, a appris Dakarecho.com, de sources concordantes.

« Les corps des trois expatriés (deux espagnols et un irlandais) ont été retrouvés sans vie ce mardi, lors d’une opération de ratissage lancée par les forces de défense et de sécurité », a déclaré à l’Agence Anadolu, sous couvert d’anonymat, une source administrative basée dans la ville de Fada, capitale régionale de la région de l’Est.

La mort des trois journalistes a été également rapportée par la radio « Oméga FM » qui cite une source diplomatique.

Dans un message partagé sur la plateforme de messagerie WhatsApp, les présumés auteurs disent appartenir au « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (en arabe : Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin (JNIM) ». Ils se vantent d’avoir tué trois occidentaux et récupéré deux véhicules, des motos et d’autres équipements.

Quatre personnes, dont un soldat burkinabè et trois journalistes étrangers, avaient été portées disparues, lundi, suite à une attaque ayant visé une unité anti-braconnage sur l’axe Fada-Pama dans la province du Gourma, dans l’Est du Burkina Faso.

Trois autres personnes, dont deux expatriés, ont été blessées dans l’attaque qui a été menée par des assaillants circulant à bord de deux véhicules, selon une source sécuritaire.

Mardi, à 12H00 (locale), les autorités burkinabè n’avaient pas encore réagi.

Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes dans plusieurs régions, dont celle de l’Est. Ces attaques ont fait de nombreuses victimes parmi les civils et les militaires, et des milliers de déplacés sont confrontés à une grave crise humanitaire.

Depuis le début des attaques terroristes plusieurs personnes dont des expatriés ont fait l’objet d’enlèvement et d’autres sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs.

La région de l’Est burkinabè frontalière avec le Niger, le Mali et le Bénin abrite une grande réserve faunique infestée par des groupes terroristes, qui tente également d’exploiter les sites miniers artisanaux et les ressources fauniques pour le financement de leurs activités, selon les autorités burkinabè.

Le 6 novembre 2019, un convoi de cars transportant les travailleurs d’une mine industrielle était tombé dans une embuscade tendue par des hommes armés, tuant 38 personnes.

Début avril 2021, une attaque contre des unités mixtes de gendarmes et de Volontaires – des civils armés pour appuyer l’armée – a fait au moins neuf morts dont trois gendarmes, dans la même région.

Plusieurs provinces du pays, notamment dans les régions de l’est, du nord, du Sahel, de la boucle du Mouhoun, et du centre-est, où les attaques et les enlèvements sont réguliers, sont placées en état d’urgence, depuis 2019.

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