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Les Sénégalais fêtent la Tabaski malgré l’explosion des cas de Covid-19

Les Sénégalais fêtent la Tabaski malgré l’explosion des cas de Covid-19

Au Sénégal, la population se rassemble pour la fête de l’Aïd, malgré la flambée de l’épidémie de Covid-19 : « C’est comme Noël, c’est très important pour nous »

De nombreux Sénégalais n’ont pas tenu compte des recommandations de leur gouvernement et se déplacent dans tout le pays pour célébrer avec leur proche l’Aïd al-Adha.

Le Covid-19 ne gâchera pas la Tabaski, la fête de l’Aïd al-Adha, au Sénégal. Malgré la hausse des contaminations et les appels à la prudence des autorités pour ne pas propager le virus, c’est l’heure des grands rassemblements, en famille ou avec ses proches, pour trois jours de fête. À Dakar, les gares routières sont prises d’assaut.

Les autorités demandent de limiter les déplacements
À la gare routière des Baux Maraichers, à l’est de la capitale, des minibus collectifs et des taxis d’un autre âge attendent les voyageurs pour les emmener aux quatre coins du pays. « Je suis très content pour aller voir le papa et la maman », lâche Babacar, avant de monter dans l’un des vieux véhicules. Impossible pour le jeune homme de louper la fête du sacrifice, la plus importante du calendrier musulman.

Fatou attend de partir, sa fille à la main droite et une grosse valise dans l’autre. « C’est la fête et tout le monde sait que la fête, c’est important ». Elle se rend à Saint-Louis, au nord du pays, malgré les appels des autorités à limiter les déplacements. « Impossible pour moi en tout cas de rester à Dakar, indique-t-elle. C’est comme Noël pour les Français, c’est très important pour nous. »

Pas de masque, pas de gel
Le port du masque est obligatoire. Mais sur la gare routière des Baux Maraichers, ou dans les bus qui se dispersent dans les régions les plus reculées du pays, rares sont ceux qui le porte. Une équipe de jeunes volontaires circulent entre les véhicules pour sensibiliser les voyageurs.

« Je dois dire qu’il n’y a pas vraiment d’espoir quand on voit ce qui se passe dans la gare, c’est terrible, regrette Ibrahima, qui tend des masques et du gel hydro-alcoolique à des passagers le plus souvent indifférents. Les gens ne croient pas à l’existence de la maladie et pire encore, dès qu’on s’approche, ils nous disent carrément qu’ils ne veulent ni de masques, ni de gel. »

Le président sénégalais Macky Sall s’est dit prêt à prendre toutes les mesures nécessaires si les cas de contamination ne ralentissaient pas, y compris la fermeture des frontières.

Omar Ouahmane

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