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Les sans-papiers installés aux États-Unis ne pourront être expulsés que s’ils représentent une menace pour la sécurité du pays

Les sans-papiers installés aux États-Unis ne pourront être expulsés que s’ils représentent une menace pour la sécurité du pays, selon des nouvelles directives des services de l’immigration annoncées jeudi 30 septembre.

Ces mesures, qui limitent de fait le risque d’expulsion pour des millions de personnes, s’appliqueront à ceux arrivés sur le sol américain avant le 1er novembre 2020.

«Le fait qu’un individu soit un étranger en situation d’expulsion ne doit pas être la seule base» pour appliquer la procédure, indique le ministre américain à la Sécurité intérieure (DHS), Alejandro Mayorkas dans le document adressé à ses services.

Selon les estimations, plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière vivent aux États-Unis et «nous n’avons pas les ressources pour arrêter et procéder à l’expulsion de chacun» d’entre eux, explique-t-il.

La majorité d’entre eux «contribuent depuis des années à la société, il y a des gens qui étaient en première ligne dans la lutte contre le Covid-19, ils animent des congrégations religieuses, enseignent à nos enfants, font des travaux agricoles éreintants», affirme Alejandro Mayorkas.

Les nouvelles directives du DHS, qui entreront en application le 29 novembre, donnent la priorité aux expulsions des étrangers présentant une «menace pour la sécurité nationale», comme des activités terroristes ou d’espionnage, ou ceux présentant une «menace pour la sécurité publique» car ayant commis des crimes ou des infractions graves. Pour ces derniers, les autorités devront toutefois prendre en considération certains éléments, comme leur âge, la durée de leur présence sur le territoire ou l’impact de leur expulsion sur leur famille.

Les nouvelles consignes interviennent alors que le gouvernement américain est confronté depuis plusieurs mois à un afflux de migrants qui traversent illégalement la frontière depuis le Mexique. Plus d’1,3 million y ont été interpellés depuis janvier.

Plus de 30.000 migrants, pour la plupart haïtiens, ont trouvé refuge en septembre sous un pont dans la petite ville de Del Rio au Texas.

Environ 2.000 personnes ont été expulsées par avion vers Haïti, une décision critiquée par la gauche du parti démocrate.

À l’inverse, l’opposition républicaine accuse le président d’avoir causé un «appel d’air» en assouplissant les politiques migratoires de son prédécesseur Donald Trump.

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