International

Les réactions internationales à l’attaque russe: « Un mépris », « une violation éclatante du droit international », « le monde peut et doit arrêter Poutine »…

L’annonce par le président russe Vladimir Poutine d’une « opération militaire » en Ukraine jeudi, suivie d’explosions dans plusieurs villes ukrainiennes, a suscité de nombreuses réactions dans le monde.

Ukraine
Le monde doit créer « une coalition anti-Poutine » pour « contraindre la Russie à la paix », a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Nous sommes en train de bâtir une coalition anti-Poutine », a déclaré M. Zelensky à l’issue d’entretiens notamment avec les dirigeants américain, britannique et allemand. « Le monde doit contraindre la Russie à la paix », a-t-il ajouté

« De paisibles villes ukrainiennes sont en train d’être attaquées. C’est une guerre d’agression. L’Ukraine se défendra et gagnera. Le monde peut et doit arrêter Poutine. Il est temps d’agir maintenant », a tweeté de son côté le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba.

Etats-Unis
Le président américain Joe Biden a dénoncé « l’attaque injustifiée » de la Russie contre l’Ukraine.

« Le président Poutine a choisi (de lancer) une guerre préméditée qui entraînera des souffrances et pertes humaines catastrophiques », a dit M. Biden dans un communiqué. « La Russie, seule, est responsable de la mort et de la destruction que cette attaque provoquera », a-t-il insisté, assurant que « le monde exigerait des comptes de la Russie ».

France
« La France condamne fermement la décision de la Russie de faire la guerre à l’Ukraine », a déclaré jeudi Emmanuel Macron, en appelant Moscou à « mettre immédiatement fin à ses opérations militaires ». « La France est solidaire de l’Ukraine. Elle se tient aux côtés des Ukrainiens et agit avec ses partenaires et alliés pour que cesse la guerre », a ajouté le chef de l’Etat dans deux tweets.

« La Russie a fait le choix de la guerre. La France condamne dans les termes les plus forts le déclenchement de ces opérations », a dénoncé pour sa part l’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas de Rivière. Cette décision, « au moment même où ce Conseil est réuni, illustre le mépris dans lequel la Russie tient le droit international et les Nations unies », a-t-il ajouté. « Nous appelons la Russie à respecter le droit international humanitaire en toutes circonstances, nous appelons à la protection et au respect de tous les civils, notamment les personnes vulnérables, les femmes et les enfants, et le personnel humanitaire », a-t-il également lancé.

ONU
Le conflit déclenché par la Russie en Ukraine « doit s’arrêter maintenant », a imploré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, après une réunion en urgence du Conseil de sécurité.

« Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie! », a lancé le chef de l’ONU, visiblement éprouvé par l’annonce d’une opération militaire russe en Ukraine au beau milieu de la session du Conseil de sécurité. « C’est le moment le plus triste de mon mandat de secrétaire général des Nations unies », a-t-il ajouté.

Union européenne
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel ont dénoncé jeudi l’attaque de la Russie contre l’Ukraine et se sont engagés à demander à Moscou de « rendre des comptes ». « Nous condamnons fermement l’attaque injustifiée de la Russie contre l’Ukraine. En ces heures sombres, nos pensées vont à l’Ukraine et aux femmes, hommes et enfants innocents qui font face à cette attaque non provoquée et craignent pour leur vie », on-t-il tous deux écrit sur Twitter. « Nous demanderons au Kremlin de rendre des comptes ».

Les dirigeants européens devaient tenir un sommet éclair jeudi en fin de journée, convoqué avant que des frappes aériennes russes n’atteignent les villes ukrainiennes dans la nuit. Ils ont déjà décidé d’une première série de sanctions à l’encontre de la Russie après que le président Vladimir Poutine a reconnu l’indépendance des régions d’Ukraine tenues par les rebelles.

Lors du sommet de jeudi, qui sera présidé par M. Michel, ils pourraient aller plus loin avec un deuxième série de sanctions, beaucoup plus sévères.

La secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Marija Pejcinovic Buric, a condamné « fermement » jeudi « l’attaque militaire russe contre l’Ukraine », dans un communiqué de l’organisation paneuropéenne qui siège à Strasbourg et dont la Russie comme l’Ukraine sont membres. Le porte-parole de l’institution a également annoncé une « réunion extraodinaire » au Conseil de l’Europe jeudi. « En collaboration avec le Comité des ministres et l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), nous prendrons rapidement les mesures nécessaires pour répondre à la situation actuelle », a-t-elle poursuivi, dénonçant une « violation flagrante du Statut » du Conseil et de la Convention européenne des droits de l’homme.

Chine
La Chine a indiqué qu’elle « suivait de près » la situation en Ukraine, s’abstenant de condamner Moscou et appelant à éviter une escalade.

« Nous exhortons toutes les parties à faire preuve de retenue pour éviter que la situation ne devienne hors de contrôle », a indiqué devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, sans condamner la Russie.

Allemagne
L’opération militaire russe est « une violation éclatante » du droit international, a dénoncé le chancelier allemand Olaf Scholz.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a elle promis jeudi que Berlin et ses alliés allaient mettre en oeuvre « les sanctions les plus sévères » contre la Russie, qui a lancé une opération militaire contre l’Ukraine. « Nous allons aujourd’hui nous coordonner au sein de l’UE, de l’Otan et du G7 et nous allons mettre en oeuvre le paquet complet de sanctions les plus sévères », a assuré la cheffe de la diplomatie, avertissant que ces sanctions auraient des « répercussions » sur l’économie allemande.

Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a condamné jeudi les « événements horribles en Ukraine », estimant que le président russe Vladimir Poutine « a choisi la voie de l’effusion de sang et de la destruction en lançant cette attaque non provoquée ».

Espagne
Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a condamné ce jeudi « l’agression » russe en Ukraine et a affirmé être en contact avec les autres pays de l’Union européenne et de l’Otan pour « coordonner » leur réponse. « Le gouvernement de l’Espagne condamne l’agression de la Russie contre l’Ukraine et est solidaire du gouvernement et du peuple ukrainiens », a twitté M. Sanchez.

« Je reste en contact étroit avec nos partenaires et nos alliés de l’Union européenne et de l’Otan pour coordonner notre réponse », a-t-il ajouté.

La Russie a lancé jeudi une opération militaire contre l’Ukraine, après des semaines de tensions et de négociations diplomatiques commencées lorsque Moscou a massé d’importantes troupes à la frontière.

M. Sanchez prévoit d’assister jeudi après-midi au sommet européen extraordinaire à Bruxelles qui avait été convoqué d’urgence après la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des régions russophones de l’est de l’Ukraine, avant même que le président russe Vladimir Poutine n’annonce le début de l’opération militaire.

Otan
Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a condamné jeudi l' »attaque téméraire et non provoquée » de la Russie contre l’Ukraine, avertissant qu’elle mettait en péril d' »innombrables » vies.

« Je condamne fermement l’attaque téméraire et non provoquée de la Russie contre l’Ukraine, qui met en danger d’innombrables vies civiles. Une fois encore, malgré nos avertissements répétés et nos efforts inlassables en faveur de la diplomatie, la Russie a choisi la voie de l’agression contre un pays souverain et indépendant », a déclaré M. Stoltenberg dans un communiqué.

« Les Alliés de l’Otan vont se réunir pour faire face aux conséquences des actions agressives de la Russie. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien en ce moment terrible. L’Otan fera tout ce qu’il faut pour protéger et défendre tous les alliés », a-t-il ajouté.

Italie
Le Premier ministre italien Mario Draghi a qualifié l’attaque russe sur l’Ukraine d' »injustifiée et injustifiable », assurant que l’Union européenne et l’Otan travaillaient à une réponse immédiate.

Japon
L’attaque russe en Ukraine « secoue les fondations de l’ordre international », a dénoncé le Premier ministre japonais Fumion Kishida.

Australie
Le Premier ministre australien Scott Morrison a condamné l' »invasion illégale » de la Russie en annonçant une « deuxième série » de sanctions à l’encontre de quatre institutions financières et de 25 personnes appartenant à quatre entités en charge du développement et de la vente de d’équipements militaires.

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