«Les personnes qui veulent vivre en Suède» doivent adhérer «aux normes de base» et vivre «de manière honnête», a affirmé la ministre chargée de la Migration.
Le gouvernement suédois a annoncé mardi 21 novembre vouloir imposer aux migrants de s’engager à vivre de «façon honnête», ouvrant la voie à des expulsions pour association avec des groupes criminels ou menaces «aux valeurs démocratiques suédoises».
«Une condition préalable à une intégration réussie est que les personnes qui veulent vivre en Suède adhèrent également aux normes de base et vivent de manière honnête», a dit la ministre chargée de la Migration, Maria Malmer Stenergard, lors d’une conférence de presse avec les Démocrates de Suède (SD), parti d’extrême droite qui soutient le gouvernement.
«Manquements dans le mode de vie»
L’exécutif suédois va lancer un examen de la législation suédoise pour voir s’il est possible d’invoquer des motifs spécifiques pour révoquer les permis de séjour, a dit la ministre chargée de l’Egalité des genres, Paulina Brandberg. Elle a déjà donné des exemples de «manquements dans le mode de vie», comme la fraude aux prestations sociales, l’endettement, la toxicomanie, les moyens de vivre illégaux, l’association avec des groupes criminels et des groupes extrémistes «menaçant les valeurs suédoises fondamentales».
Cette révision de la loi devra examiner «s’il est possible et approprié d’inclure des déclarations qui menacent sérieusement les valeurs démocratiques de la Suède».
«Un principe de base de la législation suédoise sur l’immigration est que seuls les citoyens suédois ont un droit inconditionnel de résider en Suède», a déclaré de son côté aux journalistes Ludvig Aspling, porte-parole des Démocrates de Suède chargé des questions migratoires. Un ancien juge, Robert Schott, devra rendre ses conclusions d’ici mi-janvier 2025.
Révocation de nationalité en cas de crimes graves
De son côté, le ministre de la Justice Gunnar Strommer a annoncé qu’il avait demandé un rapport sur la possibilité d’étendre la révocation de nationalité, en particulier en cas de crimes graves, de terrorisme ou de mensonges lors de la demande de nationalité.
Dans certains cas, cela reviendrait à rendre apatrides certaines personnes. «Je n’y vois personnellement aucune objection. Mais cela fait partie d’un examen et nous verrons ce qu’il en ressort», a déclaré Gunnar Strommer à la radio publique suédoise.
Le chef de file des conservateurs Ulf Kristersson a accédé au pouvoir l’an dernier en formant un bloc majoritaire avec l’appui des SD. Il s’est engagé à lutter contre l’immigration et la criminalité.
La Suède a accueilli un grand nombre d’immigrants depuis les années 1990, principalement en provenance de régions en proie à des conflits, notamment l’ex-Yougoslavie, la Syrie, l’Afghanistan, la Somalie, l’Iran et l’Irak.
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