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Les masques bloquent 99,9% des grosses gouttelettes à risque selon une expérience en laboratoire

Les masques bloquent 99,9% des grosses gouttelettes à risque selon une expérience en laboratoire

Les masques faciaux réduisent jusqu’à 99,9% le risque de propager de grosses gouttelettes liées au Covid-19 lorsque l’on parle ou tousse, selon une nouvelle expérience en laboratoire réalisée avec des mannequins et des humains, ont déclaré des chercheurs mercredi 23 décembre.

Une femme debout à deux mètres d’un homme qui tousse sans masque sera exposée à 10.000 fois plus de gouttelettes de ce type que s’il portait un masque, rapportent-ils dans la revue Royal Society Open Science.

«Il ne fait aucun doute que les masques faciaux peuvent réduire considérablement la dispersion des gouttelettes potentiellement chargées de virus», dit l’auteur principal, Ignazio Maria Viola, expert en dynamique des fluides appliquée à la School of Engineering de l’Université d’Édimbourg. Les grosses gouttelettes respiratoires de type postillons – qui agissent comme des projectiles avant d’être attirées vers le sol par gravité – seraient le principal moteur de la transmission du SRAS-CoV-2, note-t-il.

Les petites gouttelettes plus fines, qui forment des aérosols, peuvent rester en suspension dans l’air pendant de plus longues périodes et représentent un risque surtout à l’intérieur dans des lieux mal aérés, sans courants d’air, particulièrement s’ils sont bondés avec des gens qui ne portent pas de masque, ou le portent mal, en dessous du nez.

«Nous expirons continuellement toute une gamme de gouttelettes, de la micro-échelle à l’échelle millimétrique», et «certaines gouttelettes tombent plus vite que d’autres en fonction de la température, de l’humidité et surtout de la vitesse du courant d’air», relève le chercheur.

L’étude s’est concentrée sur des particules de plus de 170 microns de diamètre – environ deux à quatre fois la largeur d’un cheveu humain. Les particules d’aérosol, qui ont tendance à suivre les courants d’air, sont généralement décrites comme inférieures à 20 ou 30 microns. «Dans notre étude, pour les plus grosses gouttelettes que nous mesurons, nous parlons de 99,9% de réduction», souligne Ignazio Maria Viola.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment mis à jour ses directives sur les masques pour recommander qu’ils soient portés à l’intérieur en présence d’autres personnes si la ventilation est insuffisante.

Les masques servent principalement à réduire les émissions de gouttelettes chargées de virus par ceux qui toussent, éternuent, chantent, parlent ou respirent simplement, mais ils peuvent également aider à empêcher l’inhalation de gouttelettes par les gens qui les portent.

Le port de masque universel réduirait le nombre de morts dans le monde de 400.000 d’ici au 1er avril, selon l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de Seattle, Washington.

«Les masques en tissu bloquent non seulement efficacement la plupart des grosses gouttelettes -de 20-30 microns ou plus – mais ils peuvent également bloquer l’expiration des fines gouttelettes et particules, souvent désignées comme aérosols», selon le CDC américain.

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