Les États-Unis et l’Union européenne ont dénoncé le report de l’élection présidentielle sénégalaise, initialement prévue le 25 février et décalée en fin d’année.
Onze candidats ont également appelé la communauté internationale à cesser de reconnaître le président du Sénégal, Macky Sall.
L’Union européenne a appelé ce mercredi 7 février 2024 le Sénégal à « rétablir le calendrier » initial de son élection présidentielle, estimant que son report au 15 décembre « entache la longue tradition de démocratie » du pays, a rapporté l’Agence France-Presse.
L’Union européenne a appelé ce mercredi 7 février 2024 le Sénégal à « rétablir le calendrier » initial de son élection présidentielle, estimant que son report au 15 décembre « entache la longue tradition de démocratie » du pays, a rapporté l’Agence France-Presse.
Le Parlement du Sénégal a entériné ce lundi 5 février un projet de loi repoussant de presque dix mois le scrutin initialement prévu le 25 février, une décision dénoncée vivement par l’opposition. « L’UE est très préoccupée par le report du scrutin présidentiel. Ce report entache la longue tradition de démocratie au Sénégal et ouvre une période de grande incertitude », a déclaré Nabila Massrali, porte-parole de la Commission européenne.
De leur côté, les États-Unis ont estimé que le vote entérinant ce report de l’élection sénégalaise « ne peut être considéré comme légitime », et « demandé instamment au gouvernement d’organiser l’élection présidentielle conformément à la Constitution et aux lois électorales ».
Crainte d’une dérive autoritaire
« La communauté internationale est en train de lâcher Macky Sall », a estimé devant la presse Amadou Ba, mandataire du candidat antisystème Bassirou Diomaye Faye.
Onze candidats ou leurs représentants réunis en collectif ont appelé la communauté internationale à cesser de reconnaître le président Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, au-delà du 2 avril, date officielle de la fin de son mandat avant que l’Assemblée ne le prolonge. « Si on peut faire des dérogations (…) sur la durée du mandat, on peut faire une dérogation sur le nombre de mandats, on peut faire une dérogation sur la forme républicaine de l’État », a dit Amadou Ba.
Les candidats ont fait part de leur intention de continuer à faire campagne. Ils ont appelé les syndicats et les chefs religieux à « une convergence de toutes les forces vives de la nation ». Pour la première fois, les Sénégalais, qui devaient élire leur cinquième président le 25 février, le feront presque dix mois plus tard que prévu, si les choses ne changent pas encore d’ici là.
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