Dakar-Echo

Les « activistes » Bah Diakhaté et Imam Cheikh Tidiane Ndao condamnés à trois mois de prison ferme pour diffusion de fausses nouvelles

Les « activistes » Bah Diakhaté et Imam Cheikh Tidiane Ndao condamnés à trois mois de prison ferme pour diffusion de fausses nouvelles

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire très médiatisée impliquant l’activiste républicain Bah Diakhaté et l’imam Cheikh Tidiane Ndao.

Ce lundi 3 juin 2024, les deux hommes ont été condamnés à trois mois de prison ferme pour diffusion de fausses nouvelles, assortis d’une amende de 100 mille francs CFA chacun. Ils sont par contre relaxés pour les faits d’offense à l’endroit d’une personne qui exerce une ou partie des prérogatives du Président de la République.

L’affaire avait pris une tournure particulièrement dramatique lors de l’audience du 27 mai dernier, où Bah Diakhaté et Cheikh Tidiane Ndao avaient fermement nié toutes les accusations portées contre eux par le procureur de la République. Selon les faits présentés par l’accusation, les deux prévenus auraient diffusé des informations fausses susceptibles de troubler l’ordre public.

Le parquet, se basant sur la gravité des accusations, avait initialement requis une peine de six mois de prison ferme contre Bah Diakhaté, tout en réclamant également une amende de 100 mille francs CFA pour chacun des deux prévenus. Le tribunal a cependant décidé de réduire la peine à trois mois de prison ferme, mais a maintenu l’amende proposée.

La condamnation de Bah Diakhaté et de Cheikh Tidiane Ndao a suscité de nombreuses réactions parmi les défenseurs des droits de l’homme et les partisans de la liberté d’expression. Certains voient dans cette décision un avertissement sévère contre la propagation de fausses nouvelles, tandis que d’autres y perçoivent une atteinte à la liberté d’expression et un moyen de dissuader les voix critiques.

Bah Diakhaté, connu pour son activisme et son engagement politique, a toujours été une figure controversée. Ses partisans soutiennent que les accusations portées contre lui sont politiquement motivées et visent à réduire au silence une voix dissidente influente. L’imam Cheikh Tidiane Ndao, quant à lui, est respecté pour ses prêches et son engagement religieux, rendant sa condamnation particulièrement sensible au sein de la communauté religieuse.

Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les systèmes judiciaires dans la gestion des fausses nouvelles à l’ère numérique. La diffusion rapide d’informations non vérifiées sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences graves pour la stabilité sociale et la sécurité publique. Cependant, la réponse judiciaire à ces défis doit trouver un équilibre entre la répression des actes malveillants et la protection des droits fondamentaux des individus, y compris la liberté d’expression. 

Notons que les deux « activistes » ont été soutenus par l’APR qui y voyait une atteinte à la liberté d’expression

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