La jeune écrivaine haïtienne Vanessa François a publié, en juillet 2020 chez L’Harmattan, son nouvel ouvrage titré : « Le Sénégal, une expérience qui transforme ». Le choix de ce sujet, explique-t-elle, est avant tout historique puisqu’Haïti, née en Amérique, est la fille aînée du continent africain.
Les Haïtiens d’ascendance africaine cherchent toujours à rester attachés à leur terre ancestrale : l’Afrique. Pour pérenniser ces liens, ils utilisent plusieurs techniques, dont l’écriture. Sur ce, la jeune écrivaine haïtienne Vanessa François, qui vit à Montréal depuis son adolescence, vient de publier, le 19 juillet 2020, son deuxième ouvrage : « Le Sénégal, une expérience qui transforme ».
Lors d’un entretien téléphonique accordé à notre rédaction, elle a expliqué les raisons pour lesquelles elle a fait le choix d’écrire sur le Sénégal. « L’Afrique, c’est nous et nous sommes l’Afrique. J’ai travaillé pendant une période de trois mois au Sénégal. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest a changé ma vie sur différents aspects : ma façon de vivre, mon calme, ma connaissance au niveau de l’histoire des Noirs », a justifié Mme François avant d’ajouter : « Le Sénégal est le pays qui me rapproche le plus d’Haïti. »
Selon les propos de Vanessa François, cet ouvrage sur le Sénégal, un pays pauvre autrefois qui, maintenant, prend la voie du développement, est une source d’inspiration pour les Haïtiens qui vivent au sein de la misère alors qu’Haïti est un pays renfermant beaucoup de richesses.
« Le livre raconte mon expérience au Sénégal, mes surprises et mes apprentissages. […] À travers cet ouvrage, les lecteurs connaîtront plus sur la culture sénégalaise, une véritable source de richesses exploitées par le Sénégal [NDLR]. Ils y découvriront également de bonnes choses sur le pays de Léopold Sédar Senghor contrairement à la pauvreté, à la malnutrition, à la misère et au chômage décrits par les médias occidentaux comme marque de fabrique du continent », a-t-elle exhorté.
Rédigé dans un langage simple et clair, « Le Sénégal, une expérience qui transforme » est divisé en neuf chapitres. Aux yeux des lecteurs, le contenu de cet ouvrage peut paraître immense, mais il est très intéressant.
Pour preuve, le livre est nominé pour l’année 2022 au Prestigious Haitian Music Award (PHMA), selon des informations confirmées par Le National. Et Vanessa François en profite pour demander au public de voter pour sa nomination via www.tallyspace.com. Le PHMA est une initiative culturelle qui se donne pour objectif d’honorer annuellement des artistes et écrivains haïtiens qui réalisent des travaux jugés extraordinaires.
Destiné à tous, l’ouvrage est disponible dans des librairies au Sénégal et en France. En ce qui concerne le marché virtuel, l’auteure a fait savoir que les intéressés peuvent l’acheter, au prix de 17 euros, sur Amazon.
À cause de la crise du Covid-19, Vanessa François n’a pas pu organiser des échanges présentiels et des ventes-signatures. Toutefois, elle a souligné qu’elle a eu des rencontres sur les médias sociaux autour de l’ouvrage. Le monde est totalement déconfiné, Mme François confie au quotidien Le National qu’elle est en train de travailler sur un calendrier promotionnel. « J’ai hâte que le monde reprenne son rythme pour commencer ma tournée en Haïti, au Sénégal et en France », a-t-elle dit.
Vanessa François est extrêmement passionnée par l’écriture qui, a-t-elle estimé, est un moyen par lequel elle cherche à donner l’espoir aux gens désespérés. « Écrire, c’est ma passion. J’écris pour me libérer, pour consoler les cœurs brisés et pour donner l’espoir », a déclaré, suivant l’approche sartrienne, la jeune écrivaine Vanessa François, auteure de « Ton bonheur au bout du tunnel », son premier ouvrage, publié en 2018.
Pour le moment, elle travaille sur un ouvrage de fiction, dont le titre n’a pas été dévoilé. « Je suis en train de finir un roman en espérant l’achever d’ici 2022 », promet-elle tout en invitant les gens à chercher connaître davantage sur leur origine sociale.
Née à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, Vanessa François a quitté le pays au cours de ses études secondaires afin d’aller vivre au Canada. Diplômée en Sciences humaines et éducation spécialisée, elle a un certificat en Création littéraire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Maintenant, elle fait des études en travail social.
Wilner Jean avec Le National
