Dans le cadre d’un programme conjoint, la FAO et ses partenaires analysent la chaîne de valeur ostréicole au Sénégal.
Un programme clé de développement de la pêche et de l’aquaculture mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a montré qu’il était possible de donner un grand coup d’accélérateur au secteur ostréicole au Sénégal et de le rendre plus autosuffisant, de créer des emplois et de préserver les niveaux des stocks biologiques.
Le Sénégal est parmi les cinq premiers pays, sur un total de 12 États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, qui ont été analysés dans le cadre d’un programme mondial de développement de la chaîne de valeur du poisson dénommé FISH4ACP.
L’étude dont une copie est transmise à APA a montré que grâce au potentiel considérable de la production d’huîtres et à l’augmentation du nombre de parcs à huîtres au Sénégal, on pourrait répondre à la demande locale et soutenir le développement d’une ostréiculture moderne.
L’objectif du pays est d’augmenter la production nationale de 30 pour cent pour la porter à 21.000 tonnes d’ici à 2031, afin de couvrir plus de 80 pour cent de la demande intérieure, ce qui ferait presque tripler la valeur ajoutée, qui atteindrait 12,6 millions de dollars des États-Unis, et ferait presque doubler le nombre d’emplois, qui passerait de 6.500 à 11.000.
FISH4ACP est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, mise en œuvre par la FAO, dont l’objectif est de rendre les chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture plus productives et plus durables et, en particulier, d’aider les femmes, qui jouent un rôle crucial dans la chaîne de valeur du poisson, c’est-à-dire dans l’ensemble du processus consistant à ajouter de la valeur au produit.
«Cette initiative est une étape importante de la transformation bleue du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique, qui non seulement bénéficie aux pêcheurs et à leurs communautés, mais permet également d’assurer une croissance qui va de pair avec la durabilité environnementale et l’inclusion sociale», affirme M. Gilles Van De Walle, Conseiller technique principal du programme FISH4ACP à la FAO.
«Nous sommes ravis de constater que le programme FISH4ACP se concrétise et que l’on commence à exploiter pleinement le potentiel de la pêche et de l’aquaculture dans les pays de la région. Il est urgent de donner un coup d’accélérateur à nos secteurs de la pêche et de l’aquaculture parce qu’ils apportent une énorme contribution en matière de croissance économique, d’emplois décents et de sécurité alimentaire et nutritionnelle», affirme Mme Cristelle Pratt, Secrétaire générale adjointe de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
Le programme FISH4ACP est actuellement mis en œuvre grâce à un financement de 47 millions d’euros provenant de l’Union européenne et du ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement.
«En raison de l’accent mis sur les trois aspects de la durabilité – économique, environnementale et sociale – ce programme se démarque. Maintenant que le programme FISH4ACP entre dans une nouvelle phase, il sera possible de trouver un équilibre entre la production et la protection, de contribuer à une répartition juste des revenus et aux conditions de travail décentes et de favoriser la pêche et l’aquaculture durables en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique», explique M. Leonard Mizzi, Chef d’Unité au sein de la Direction générale des partenariats internationaux de l’Union européenne.
«Nous sommes heureux de voir que tout est prêt pour mettre l’approche globale de la chaîne de valeur du programme FISH4ACP au service du développement de la pêche et de l’aquaculture.
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