Le 27 mai dernier je disais ceci :
« En 2023, l’Homme politique qui ne pense que rester dans la compétition, l’expansion infinie et la deconnexion aux valeurs de vérité, d’utilité et de beauté, sera comme « une cellule en expansion perpétuelle ».
Il finira par détruire le parti dont il fait partie, le parti détruira la coalition dans laquelle il vit, empoisonnera ses alliés et finira par mourir seul dans un désert.
S’il est un candidat impatient, il sera entrainé par ses désirs indomptés et farouches dans un abime de malheurs. Plus sa puissance sera grande, plus son impatience lui sera funeste. Comme il veut tout, il ne se donne le temps de rien mesurer. Il force toutes choses pour se contenter. Il brise les portes, plutôt que d’attendre qu’on les lui ouvre. TANT PIS POUR CE CANDIDAT, il pourrait attendre 2029 ou 2034.
J’ai mal.
Comment des personnes qui sont appelés « intellectuels », et qui font modèles peuvent-ils, un temps, transformer la république en celle des loups, toujours armés les uns, contre les autres ?
Nous sommes en situation de crise. Lorsque tout ce que l’on croyait « normal » s’effondre, ou que l’ordre social disparaît brutalement, les institutions et les autorités ont obligation d’exercer un contrôle et d’imposer un respect des règles communes.
Il faudra par conséquent tout mettre en œuvre pour :
– éviter les comportements spontanés et se garder d’agir par réflexe, sans trop réfléchir aux conséquences,
– éviter une parole incohérente, impétueuse, grasse, heurtée, imprudente, violente, grossière etc.,
– se garder de déguiser la pensée et/ou à pervertir les idées et les sentiments des Sénégalais,
– éviter un pessimisme très élevé, source d’un « incroyable décalage » entre la réalité du discours catastrophiste que le Sénégalais tient sur son pays. Un sur-pessimisme alimentant la nostalgie du «C’ÉTAIT MIEUX AVANT» qui fait le jeu des provocateurs d’émotions collectives et des créateurs de faits. Cela, tout en décrédibilisant l’action réformatrice du gouvernant et la reproduction photographique de la parole parlée par le peuple dans son raccourci imprévu, sautillant, fiévreux, elliptique, avec de la vivacité, de la vie et de la sincérité.
J’ai mal.
Comme dans un bal des fous on ne parle que de ces « intellectuels », gens sans état, des « intellectuels » agissant comme des influenceurs. Bref, de la fausse monnaie intellectuelle, des hommes qui falsifient les notions juridico-historiques, construisent des raisonnements spécieux, inversent la vérité, tournent et sautillent juste pour pousser d’autres (souvent plus jeunes), dans une véritable et ingérable pétaudière dont chacun représente un grouillis de caboches obscures et imperméables à la lumière.
En politique comme en peinture, la valeur est une qualité que nous attribuons aux hommes et/ou aux choses. Mais dans notre esprit s’établit toujours une confusion entre couleur et clarté.
L’intelligence humaine a ses bornes ; non seulement un homme ne peut pas tout savoir, il ne peut même pas savoir en entier le peu que savent les autres hommes.
S’il vous plaît « intellectuels », arrêtez la prétention dans les jugements collectifs, que vous portez sur l’aptitude des hommes à être (plus ou moins, et par un, ou plus ou moins, grand nombre de personnes) crus, désirés, appréciés, et/ou non appréciés par le peuple.
L’intelligence de l’homme politique consiste surtout dans son aptitude à modifier sa conduite, conformément aux circonstances de chaque cas. Voilà ce qui constitue le principal attribut pratique de la raison.
Elle intervient lorsque l’individu se trouve aux prises avec une situation nouvelle, que ni l’instinct ni l’habitude ne lui permettent de surmonter. S’il tient à sa liberté, il doit assumer ses responsabilités.
Souvent aveuglés :
– vous oubliez que le terme « État » évoque d’abord l’idée de pouvoir, de pouvoir efficace, protégé, organisé, etc. L’État implique aussi un pouvoir souverain. L’État est un être énorme, terrible, débile. Cyclope d’une puissance et d’une maladresse insignes, enfant monstrueux de la Force et du Droit, qui l’ont engendré de leurs contradictions.
– vous ne parvenez pas à faire la distinction entre la qualité de la nuance, et la subtilité des trois valeurs de vérité, d’utilité et de beauté. Ce qui vous empêche de comprendre que si l’État doit respecter la liberté d’opinion, il doit la protéger contre les divers abus d’influence possibles. Sans assumer lui-même la responsabilité d’une information objective, du moins peut-il empêcher l’accaparement par quelques uns des moyens d’expression.
Intellectuels, ouvriers, étudiants, élèves ou chômeurs, si nous voulons être de vrais citoyens, ou avoir une âme de citoyen, nous devons mettre le bien de l’État au premier rang de nos préoccupations .
Sous peu, nous connaîtrons une admirable perspective.
Obtenir des robots qui conserveraient l’usage de leurs sens et la vertu de contrôle sans toutefois exercer l’esprit d’examen sur les consignes reçues ! C’est exactement dans cette voie que se font les expériences et les progrès de l’étatisme.
PENSONS LE FUTUR DE NOS DESCENDANTS ET TRAVAILLONS À NE PAS LES LAISSER PAYER LE COÛT DE NOS TURPITUDES.
Abdoulaye DIALLO / LebergerdelîledenGor
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