Environnement

Le réchauffement climatique, une urgence pour une majorité de citoyens à travers le monde

Le réchauffement climatique est considéré comme un problème urgent par une majorité de citoyens à travers le monde, même dans le contexte de la pandémie, ressort-il mercredi de la plus vaste enquête menée sur le sujet pour le compte du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

Le sondage, effectué par l’Université d’Oxford auprès de 1,2 million de personnes entre les mois d’octobre et de décembre 2020 dans cinquante pays, révèle que 64% des répondants considèrent le réchauffement climatique comme un problème urgent. Parmi les sondés, la moitié était âgée de 14 à 18 ans, un public généralement exclu des urnes.

Selon l’enquête, l’urgence climatique inquiète 72% des sondés en Europe occidentale et Amérique du Nord, 65% en Europe de l’Est et Asie centrale, 64% dans les pays du Moyen-Orient, 63% en Amérique latine et dans la région d’Asie-Pacifique, et 61% en Afrique subsaharienne.

Parmi ces personnes, 59% pensent que les gouvernements devraient agir plus fort et plus rapidement contre la crise climatique, 20% estiment que le monde a le temps d’agir et 10% jugent qu’on en fait déjà suffisamment.

Pour répondre à l’urgence climatique, les mesures liées à la conservation des sols et des forêts (54%), aux énergies renouvelables (53%), aux pratiques agricoles respectueuses de l’environnement (52%) et aux investissements dans les entreprises et les emplois verts (50%) sont les plus populaires au niveau mondial.

Dans les pays à hauts revenus, l’application du principe de pollueur-payeur aux entreprises rencontre un large soutien au Royaume-Uni (79%) et au Canada (62%), notamment.

Si une majorité se dessine dans les pays à hauts revenus sur la nécessité de réduire le gaspillage alimentaire, les répondants sont toutefois nettement moins nombreux à vouloir réduire leur consommation d’énergie, alors qu’améliorer l’efficacité énergétique permettrait de créer des emplois, souligne le PNUE.

De toutes les mesures proposées, l’adoption d’un régime végétarien est la moins populaire. Seuls 30% des sondés y sont favorables.

L’enquête montre par ailleurs que les répondants ayant fréquenté l’enseignement supérieur sont plus nombreux à reconnaître l’urgence climatique, et ce aussi bien dans les pays à faibles revenus comme le Bhoutan (82%) ou la République démocratique du Congo (82%), qu’en France (87%) ou au Japon (82%).

Enfin, si les mineurs d’âge sont plus enclins à considérer que le réchauffement climatique est un problème urgent (près de 70%), 65% des 18-35 ans les rejoignent sur ce point, 66% des 36-59 ans et 58% des plus de 60 ans également.

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