Les 10.000 lignes de code ont été vendues sous forme de «NFT», le certificat d’authenticité numérique qui permet d’assurer la traçabilité des œuvres.
Le programme qui a créé le web et ouvert la voie à l’Internet moderne a été vendu mercredi 30 juin pour 5,4 millions de dollars sous forme de «NFT», certificat d’authenticité numérique qui a transformé le marché des objets numériques.
Plus encore que Guntenberg et l’imprimerie, l’ampoule électrique de Thomas Edison ou l’ADN de James Watson, le World Wide Web «a changé tous les aspects de votre vie», avait fait valoir, lors d’une présentation, Cassandra Hatton, vice-présidente de Sotheby’s, qui a organisé la vente, étalée sur une semaine et en ligne.
En 1989, le Britannique Tim Berners-Lee, physicien devenu informaticien, avait imaginé un système de partage de l’information qui devait permettre à des scientifiques d’accéder à des données où qu’ils se trouvent dans le monde.
Alors employé du Centre de calculs du CERN (à l’origine le Conseil européen pour la recherche nucléaire devenu Organisation européenne pour la recherche nucléaire), près de Genève, il avait baptisé ce nouveau réseau World Wide Web (WWW).
En 1990 et 1991, il a écrit le programme qui créait le premier navigateur Internet, posant les bases pratiques du web actuel. Au passage, il a inventé les concepts d’URL (adresse Internet), HTTP (qui permet de retrouver un site) et HTML (le langage informatique type pour créer des pages Internet).
Les recettes versée à des œuvres caritatives
Décidé à faire de cette toile un espace ouvert, Tim Berners-Lee n’a pas breveté son programme et l’a mis gratuitement à disposition de tous, ce qui a contribué à sa diffusion. Un peu plus de trois décennies après son invention, il mettait en vente les fichiers d’origine du programme comme objet de collection. À l’issue de ces enchères, il va recevoir une partie des richesses incalculables générées, mais il compte reverser l’intégralité des recettes à des œuvres de charité.
Le lot comprenait une version animée de ces presque 10.000 lignes de code et une lettre de l’auteur. «Il y a dix ans, nous n’aurions pas pu» faire cette vente, avait expliqué Cassandra Hatton.
L’arrivée de la technologie «NFT», permettant de créer un certificat numérique de propriété infalsifiable, a changé la donne aux yeux des collectionneurs, désormais rassurés sur la traçabilité de leurs acquisitions.
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