Le gouvernement du Burkina Faso a affirmé dimanche que l’ancien président Roch Marc Christian Kaboré, renversé par un coup d’État en janvier, jouissait d’une «libération totale», alors que ses partisans ont dénoncé sa «prise en otage».
Le Burkina Faso «réaffirme la libération totale de l’ancien chef d’État, Roch Marc Christian Kaboré», indique un communiqué du porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.
«Ce rappel à l’endroit de l’opinion nationale et internationale s’inscrit dans la dynamique du renforcement de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale», ajoute-t-il en affirmant que «le gouvernement réitère ses bonnes dispositions au dialogue inclusif et son engagement à œuvrer au succès de la transition».
Les autorités burkinabè ont fixé une période de transition de trois ans avant un retour au pouvoir des civils.
Ce communiqué a été publié le jour où se tient à Accra un sommet de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui doit décider d’imposer ou non de nouvelles sanctions au Burkina, suspendu des instances de l’organisation après le coup d’État militaire du 24 janvier.
Accusé de ne pas avoir su endiguer la violence jihadiste qui mine le Burkina Faso depuis 2015, l’ancien président Kaboré a d’abord été placé en résidence surveillée à Ouagadougou, puis avait pu regagner son domicile dans la capitale burkinabè le 6 avril. Mais selon ses partisans, il n’y est pas libre de ses mouvements et il est en réalité «pris en otage».
Le sort de Roch Marc Christian Kaboré, dont la libération a été réclamée par la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine a été évoqué lors des discussions entre la junte au pouvoir et le facilitateur ouest-africain pour le Burkina, l’ancien président nigérien Mahamadou Issoufou, venu vendredi et samedi à Ouagadougou, à la veille du sommet d’Accra. Il y avait souligné «la disponibilité» et «l’ouverture au dialogue» des autorités militaires.
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