Le président namibien Nangolo Mbumba a rejeté un texte de loi criminalisant la « promotion ou propagation » des mariages homosexuels, invoquant des préoccupations constitutionnelles et des violations potentielles des droits humains, a annoncé une ministre auprès de la présidence.
Une proposition de loi, adoptée à la majorité simple dans les deux chambres sans opposition notable en octobre 2023, prévoyait une amende de 100.000 dollars namibiens (environ 5.000 euros) et, à défaut de paiement, une peine allant jusqu’à six ans d’emprisonnement pour toute personne « prétendant célébrer » un mariage entre personnes de même sexe, ou en « faisant la promotion ou la propagation ».
« Suite à des consultations approfondies, le président était convaincu que les textes de loi présentaient divers risques de recours constitutionnels et il ne pouvait pas, en toute conscience, donner son assentiment, connaissant les implications constitutionnelles potentielles », a expliqué jeudi devant le Parlement la ministre auprès de la présidence Christine ||Hoëbes.
Celle-ci a aussi souligné que le projet de loi a été adopté par une majorité simple, tandis qu’une majorité des deux tiers est nécessaire pour modifier la Constitution namibienne.
Une loi, parue au Journal officiel le 30 décembre, interdit déjà le mariage entre personnes de même sexe. Celle-ci définit le mariage comme une « union légale » qui est « contractée volontairement entre personnes de sexes opposés » et empêche la reconnaissance légale des mariages homosexuels conclus à l’étranger.
Seuls quelques États africains ont dépénalisé les relations homosexuelles et l’Afrique du Sud est le seul pays du continent où le mariage homosexuel est légal (depuis 2006).
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