Maghreb et Moyen Orient

Le Pentagone intègre Israël dans son commandement pour le Moyen-Orient

Le ministère américain de la Défense a annoncé vendredi son intention d’inclure désormais Israël au sein de son Commandement central pour le Moyen-Orient, une mesure destinée à consolider le front anti-Téhéran.

«L’apaisement des tensions entre Israël et ses voisins arabes, grâce aux accords d’Abraham, offre aux Etats-Unis une occasion stratégique pour rassembler des partenaires clés contre des menaces communes au Moyen-Orient», a justifié le Pentagone dans un communiqué. Sans être cité, l’Iran est ainsi visé. Les accords dits d’Abraham portent sur une normalisation des relations entre des pays arabes et Israël.

Tour à tour les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont ainsi normalisé leurs relations avec l’Etat hébreu, sous l’égide des Etats-Unis, représentés par Jared Kushner, gendre et conseiller du président Donald Trump.

Les équilibres au Moyen-Orient étant ainsi redéfinis, le Pentagone a estimé que ses rapports militaires avec Israël pouvaient désormais être gérés par la branche moyen-orientale du Commandement central (Centcom) et non plus par la direction européenne du Centcom.

La diplomatie de Washington sous Donald Trump est parvenue à briser le consensus arabe selon lequel aucune entente n’est possible avec l’Etat hébreu sans résolution du conflit israélo-palestinien. Cette étape franchie permet à Washington de consolider son alliance avec les pays arabes sunnites contre l’Iran, ce pays étant vu comme la principale menace à la stabilité régionale.

Le Pentagone a par ailleurs annoncé vendredi que les effectifs militaires des Etats-Unis se montaient désormais à 2500 en Afghanistan ainsi qu’en Irak, conformément au vœu du président Trump de mettre fin aux «guerres sans fin».

Les États-Unis réduisent à 2 500 hommes le nombre de leurs troupes en Irak et en Afghanistan
Le Pentagone a annoncé, vendredi, que les Etats-Unis ont réduit à 2 500 le nombre de leurs troupes en Irak et en Afghanistan, réalisant ainsi un objectif important pour le président Donald Trump, qui se prépare à quitter son poste la semaine prochaine.

Ces réductions ne manqueront pas de heurter le Congrès, qui a interdit au Pentagone, il y a deux semaines à peine dans le cadre de son projet de loi annuel sur les dépenses de la défense, d’utiliser les fonds alloués cette année ou l’année dernière pour réduire ses effectifs en Afghanistan en dessous de 4 000 hommes.

Le secrétaire d’Etat par intérim, Christopher Miller, a confirmé ces baisses dans deux communiqués distincts. Il a déclaré que le retrait de l’Irak est « cohérent » avec le fait que la coalition anti-Daech dirigée par les Etats-Unis se soit détournée des principales opérations de combat.

Quant à l’Afghanistan, Miller a déclaré que les États-Unis sont « plus proches que jamais de mettre fin à près de deux décennies de guerre et se réjouissent de la mise sur pied d’un processus de paix contrôlé et dirigé par les Afghans ».

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