Le parquet de Nanterre a indiqué à l’AFP avoir ouvert vendredi une information judiciaire en recherche des causes de la mort, après le décès d’Abdoulaye Diaw dit Grand Baba, un Sénégalais de 34 ans sous curatelle placé en garde à vue à Bagneux (Hauts-de-Seine) le 10 décembre.
Abdoulaye Diaw avait été placé en garde à vue au commissariat de Bagneux le 8 décembre pour «infractions à la législation sur les stupéfiants », mais il avait fait un premier malaise dès le lendemain et avait été brièvement hospitalisé, avant de succomber le surlendemain.
Une autopsie a conclu à « une bronchopneumopathie ayant pu entraîner le décès via un choc septique », explique le ministère public.
« Les premières investigations (…) ont établi que depuis le début de la garde à vue, le défunt avait fait l’objet de plusieurs examens médicaux, somatiques mais aussi psychiatriques au regard de la mesure de curatelle dont il bénéficiait », détaille la même source. « Ces examens (…) ont à chaque fois confirmé la compatibilité de son état avec la mesure de garde à vue en cours», ajoute-t-elle.
«Anéanties»
Plusieurs analyses complémentaires restent à effectuer et «considérant l’ampleur des investigations à mener, notamment sur le plan médical, le parquet de Nanterre a ouvert le 7 février 2025 une information judiciaire en recherche des causes de la mort ».
La famille du défunt, représentée par Mes Marie-Alix Canu-Bernard et Agnès Lowenstein, aura accès au dossier si elle se constitue partie civile. « C’est éminemment difficile pour la famille de ne pas savoir ce qui est arrivé à leur proche dans un tel contexte», rappelle Me Lowenstein, contactée par l’AFP.
«Nous demandons que l’enquête soit menée avec rigueur et impartialité, afin que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame», a indiqué Guéda Diaw, sœur et curatrice d’Abdoulaye. «À l’heure actuelle, ma famille et moi sommes anéantis.»
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