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Le pape François appelle la communauté internationale à intervenir dans la crise des migrants en Libye

Le pape François appelle la communauté internationale à intervenir dans la crise des migrants en Libye

Le pape François a appelé dimanche la communauté internationale à s’atteler à résoudre la crise des migrants en Libye, après un sommet européen resté divisé sur l’attitude à adopter face aux flux de migrants vers l’Europe.

«J’exprime ma proximité aux milliers de migrants, de réfugiés et aussi d’autres qui nécessitent une protection en Libye», a déclaré le pape après la traditionnelle prière de l’Angelus sur la place Saint-Pierre au Vatican. «Je ne vous oublie jamais, j’entends vos cris et je prie pour vous».

«Tant de ces hommes, femmes et enfants sont soumis à des violences inhumaines», a-t-il poursuivi. «J’appelle à nouveau la communauté internationale à tenir ses promesses de recherche de solutions communes, concrètes et durables pour la gestion des flux migratoires en Libye et dans toute la Méditerranée».

Garantir «des routes migratoires régulières»
«Les gouvernements doivent mettre fin au renvoi des migrants vers des pays peu sûrs», comme la Libye, a ajouté le pape, âgé de 84 ans. Il a demandé aux gouvernements de donner parallèlement «la priorité au sauvetage de vies en mer» avec des dispositifs de débarquement sûrs dans les ports en garantissant aux migrants «des conditions de vie décentes, des alternatives à la détention, des routes migratoires régulières et l’accès aux procédures d’asile».

L’Italie reste confrontée à l’arrivée quasi-quotidienne de centaines de migrants sur ses côtes. Dimanche, l’ONG Alarm Phone a annoncé que deux bateaux gonflables transportant respectivement 60 et 68 personnes en Méditerranée avaient besoin d’urgence d’une intervention.

Parallèlement, Médecins Sans Frontières a indiqué que son navire de sauvetage Geo Barents avait secouru 95 nouvelles personnes samedi soir, portant à 296 le nombre total de migrants rescapés à bord.

L’attention des dirigeants de l’Union européenne s’est pour sa part détournée de la Méditerranée pour se porter vers la frontière entre le Bélarus et ses voisins européens (Lettonie, Lituanie, Pologne) que des milliers de migrants cherchent à traverser depuis le Bélarus ces derniers mois.

Un sommet européen de deux jours achevé vendredi a montré des divergences persistantes sur les migrants entre les Vingt-Sept alors que douze d’entre eux, dont la Pologne et la Lituanie, ont appelé l’UE à financer des barrières anti-migrants.

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