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Le pape demande des «gestes concrets» pour le Liban, la France rajoute 100 millions d’euros

Le pape François a demandé mercredi 4 août, lors de sa première audience générale depuis l’opération subie début juillet, «des gestes concrets» pour le Liban, un an après l’explosion au port de Beyrouth, qui a fait 214 morts.

«Aujourd’hui, je lance un appel à la communauté internationale demandant d’aider le Liban à accomplir un chemin de résurrection avec des gestes concrets, pas avec des mots seulement», a-t-il déclaré à l’issue de l’audience générale. «Dans ce sens, je souhaite que la conférence organisée par la France et l’ONU et qui est en cours actuellement (sur une aide humanitaire au Liban, NDLR) soit fructueuse», a ajouté François.

La première audience générale après la pause estivale
La France organise mercredi une visioconférence, sous l’égide du président Emmanuel Macron et du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, avec les représentants d’une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales, dont l’objectif est de réunir 350 millions de dollars pour la population libanaise.

Le pape, qui a subi une opération du côlon début juillet, semblait en bonne forme au cours de cette première audience générale après la traditionnelle pause observée en juillet.

«À un an de la terrible explosion qui s’est produite dans le port de Beyrouth, provoquant morts et destructions, mes pensées vont vers ce cher pays, surtout vers les victimes, leurs familles, aux nombreux blessés et à tous ceux qui ont perdu leur maison et leur travail. Et nombreux sont ceux qui ont perdu aussi l’illusion de vivre», a ajouté François. «Chers Libanais, mon désir de venir vous rendre visite est grand et je prie pour vous sans cesse afin que le Liban redevienne un message de fraternité et de paix pour tout le Moyen Orient», a conclu le pape. Un an après l’explosion meurtrière, le pays est englué dans la pire crise socio-économique de son histoire.

La France va apporter encore 100 millions d’euros au Liban
Emmanuel Macron déplore que les «dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement» en bloquant la formation d’un gouvernement.

La France va apporter au Liban dans les 12 mois 100 millions d’euros de «nouveaux engagements, en appui direct à la population» et envoyer 500.000 doses de vaccin contre le Covid-19 dès le mois d’août, a annoncé Emmanuel Macron mercredi 4 août, au début d’une conférence internationale d’aide au pays plongé dans la crise.

Cette aide portera notamment sur l’éducation, les besoins alimentaires et l’agriculture, a annoncé le chef de l’État, en ouvrant, depuis le Fort de Brégançon (Var), cette visioconférence coprésidée par l’ONU, un an jour pour jour après l’explosion au port de Beyrouth.

«Les dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement» en bloquant depuis des mois la formation d’un gouvernement et la mise en œuvre de réformes, a déploré mercredi le président français Emmanuel Macron, agitant une nouvelle fois la menace de sanctions à leur encontre. «Je pense que c’est une faute historique et morale», a déclaré Emmanuel Macron.

«Ils ne doivent pas douter une seule seconde de notre détermination», a-t-il ajouté, en rappelant les «mesures restrictives» déjà prises à leur encontre et le «régime de sanctions» instauré vendredi par l’UE. «La crise que vit le Liban n’est pas un coup du sort, ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables», a-t-il ajouté.

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