Le nouveau président de gauche du Sri Lanka ne perd pas de temps: sitôt investi, Anura Kumara Dissanayake a dissous mardi le Parlement, convoqué des élections législatives anticipées en novembre et nommé un gouvernement provisoire.
Marxiste de formation mais largement converti depuis à l’économie de marché, M. Dissanayake, 55 ans, a été largement élu samedi, deux ans après la grave crise économique qui a imposé à son pays une cure d’austérité brutale et impopulaire.
Comme il s’y était engagé, il a dissous le Parlement et fixé au 14 novembre la date des législatives anticipées, près d’un an avant la fin de la mandature actuelle.
Selon l’annonce publiée en soirée dans le journal officiel du gouvernement, le nouveau Parlement tiendra sa première session le 21 novembre.
La présidence a par ailleurs annoncé que M. Dissanayake s’adresserait au pays mercredi soir.
Plus tôt mardi, le président a nommé au poste de Première ministre Harini Amarasuriya, 54 ans, l’une des trois seuls députés issus de son parti, le Front de libération du peuple (JVP) d’obédience marxiste, dans le Parlement élu en 2020 (225 sièges).
Professeure d’université, très engagée dans la défense des droits des minorités et de l’égalité des genres, la nouvelle cheffe du gouvernement provisoire a également hérité des portefeuilles de la Justice, l’Education, la Santé et le Travail.
Le deuxième député du JVP, Vijitha Herath, a été chargé des Affaires étrangères et de la Sécurité publique.
Quant au président, il expédiera lui-même les affaires courantes des ministères de la Défense, l’Energie et l’Agriculture jusqu’aux législatives.
Le Sri Lanka a connu il y a deux ans la plus grave crise économique de son histoire, qui l’a notamment contraint à faire défaut sur sa dette publique alors évaluée à 46 milliards de dollars.
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