Après avoir fermé son espace aérien pendant un mois, le Niger l’avait rouvert début septembre. Le régime issu d’un coup d’État militaire cible cette fois uniquement les avions français. Air France ne survole pas actuellement le Niger avec ses avions.
Le régime militaire au pouvoir au Niger a interdit son espace aérien aux «avions français», selon un message aux navigants aériens consulté dimanche sur le site de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique (Asecna).
L’espace aérien du Niger «est ouvert à tous les vols commerciaux nationaux et internationaux à l’exception des avions français ou des avions affrétés par la France, dont ceux de la flotte d’Air France», précise ce texte daté de samedi soir.
Interrogée par l’AFP, Air France a simplement indiqué qu’elle ne «survole pas l’espace aérien du Niger» actuellement. L’entreprise française, principale compagnie aérienne reliant l’Europe et l’Afrique, a par ailleurs suspendu depuis le 7 août ses vols à destination de Niamey (4 vols par semaine), jusqu’à nouvel ordre.
Le régime militaire issu d’un coup d’État au Niger avait décidé de rouvrir, début septembre, son espace aérien aux vols commerciaux, alors que celui-ci était fermé depuis le 6 août, quelques jours après le coup d’État. C’est ce qu’avait déclaré le 4 septembre un porte-parole du ministère des Transports, en précisant que les services au sol avaient également repris.
Mais «l’espace aérien reste toujours fermé à tous les vols militaires opérationnels et autres vols spéciaux qui ne sont autorisés que sous réserve d’autorisations préalable des autorités compétentes», avait-il ajouté.
Cette restriction cible donc désormais seulement la France, alors que les relations entre Paris et le régime issu du coup d’État militaire sont très tendues. Le président français Emmanuel Macron avait déclaré mi-septembre que l’ambassadeur de France au Niger était pris en «otage» par les militaires au pouvoir.
Les militaires, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet, avaient ordonné fin août l’expulsion de l’ambassadeur de France, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ. La France continue depuis de s’opposer à ce départ, arguant que ce gouvernement n’avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
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