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Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, embourbé dans les affaires

Encore il y a peu la coqueluche des conservateurs, Rishi Sunak a été accusé d’hypocrisie et de manque de transparence après avoir admis qu’il avait possédé jusqu’à l’année dernière une «green card» («carte verte») américaine.

Après les vives critiques concernant les millions économisés en impôts par sa richissime femme, les déboires s’enchaînent pour le ministre britannique des Finances Rishi Sunak, dont les dispositions fiscales passent mal samedi 9 avril en pleine crise du pouvoir d’achat.

Encore il y a peu la coqueluche des conservateurs, Rishi Sunak a été accusé d’hypocrisie et de manque de transparence après avoir admis qu’il avait possédé jusqu’à l’année dernière une «green card» («carte verte») américaine lui octroyant le statut de résident permanent aux Etats-Unis, où il a rempli des déclarations de revenus alors qu’il était ministre britannique.

Les problèmes ont commencé plus tôt cette semaine pour le ministre quand la presse a révélé que son épouse Akshata Murty, une milliardaire indienne dont la fortune dépasse celle de la reine d’Angleterre, bénéficiait d’un statut fiscal privilégié lui permettant de ne pas payer d’impôts au fisc de sa majesté sur ses revenus perçus à l’étranger.

Si Akshata Murty a annoncé vendredi 8 avril renoncer à ses avantages pour ne pas être une «distraction» pour son mari, Rishi Sunak «a essayé à plusieurs reprises de brouiller les pistes» concernant les arrangements fiscaux de sa famille, a dénoncé samedi la députée travailliste Louise Haigh au micro de la BBC.

Akshata Murty n’a enfreint aucune loi mais «le problème est que le chancelier de l’Echiquier n’a pas été transparent […] sur le statut fiscal de sa femme. Il n’a pas été transparent sur le fait qu’il détenait une green card aux Etats-Unis et y avait rempli des déclarations de revenus. Pas seulement quand il était membre du Parlement mais alors qu’il était ministre des Finances», a-t-elle pointé.

Vendredi, le journal britannique The Independent a par ailleurs révélé que Rishi Sunak faisait partie des bénéficiaires de trusts aux Iles Vierges britanniques et aux Iles Caïmans –deux paradis fiscaux– mis en place pour gérer les affaires fiscales de sa femme. Selon un porte-parole proche de la famille Sunak, «personne dans la famille d’Akshata n’est au courant de l’existence» de ces trusts.

Quoiqu’il en soit, les révélations en cascade concernant le ministre et sa femme passent mal au moment où les ménages britanniques sont étranglés par d’importantes hausses des prix.

Encore il y peu coqueluche des conservateurs, la popularité de l’éloquent ministre de 41 ans s’est effondrée après qu’il a annoncé des mesures d’aides jugées loin d’être à la hauteur de la chute historique du pouvoir d’achat.

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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