Le gouvernement ghanéen a rejeté samedi un rapport de Reuters sur les militants islamistes du Burkina Faso, selon lequel ils utilisent discrètement le nord du Ghana voisin comme base logistique et médicale pour soutenir leur insurrection.
Dans un communiqué publié samedi, le ministère ghanéen de la sécurité a déclaré qu’il n’existait pas de « politique de non-agression » ni d’accords tacites avec des groupes militants.
Le ministère rejette catégoriquement l’image du Ghana en tant que « ligne de ravitaillement » pour les militants. Les efforts antiterroristes du Ghana sont à juste titre salués par ses partenaires dans la lutte régionale et mondiale sans relâche contre le terrorisme », indique le communiqué.
Elle ajoute que les forces de sécurité nationales sont activement engagées dans la lutte contre le terrorisme, en particulier le long de la frontière nord du Ghana.
« Le gouvernement du Ghana, par l’intermédiaire de ses agences de sécurité et de renseignement, mène des opérations continues pour empêcher toute infiltration terroriste ou tout mouvement transfrontalier de militants, ce qu’il fait depuis des années avec des succès notables », indique la déclaration.
Le Ghana partage une frontière de 600 km avec le Burkina Faso, un pays au cœur d’une insurrection liée à Al-Qaïda et à l’État islamique qui a tué des milliers de personnes et déplacé des millions d’autres dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, au sud du Sahara.
Les insurgés ont gagné du terrain au cours des 12 dernières années malgré les efforts militaires coûteux soutenus par l’étranger pour les repousser.
L’article de Reuters cite sept sources, dont des responsables ghanéens de la sécurité et des diplomates régionaux, qui ont déclaré que les autorités ghanéennes semblaient fermer les yeux sur les insurgés qui traversaient le Burkina Faso pour s’approvisionner en nourriture, en carburant et en explosifs, ainsi que sur les combattants blessés qui étaient soignés à l’hôpital.
La plupart des sources ont demandé à ne pas être nommées en raison du caractère sensible de la question.
Le ministère ghanéen de l’information a refusé de commenter cet article.
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