Le Ghana, le Kenya et le Gabon, trois membres africains non permanents du Conseil de sécurité, ont demandé une réunion à huis clos de cette instance mardi sur le coup d’État survenu le 24 janvier au Burkina Faso, a-t-on appris ce vendredi 4 février de sources diplomatiques.
Le Ghana, qui exerce la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pourrait à l’occasion de cette session proposer l’adoption d’une déclaration commune du Conseil condamnant le coup d’État, selon les mêmes sources. Depuis le renversement par les militaires du président élu Roch Marc Christian Kaboré, placé en résidence surveillée, le Conseil de sécurité est resté silencieux, sans prise de position ni réunion.
La tenue de la session mardi 8 février doit encore être confirmée par la Russie, présidente en exercice du Conseil de sécurité en février et qui contrôle son programme de travail. Selon une source diplomatique s’exprimant sous couvert d’anonymat, le Kenya aurait préféré retarder au 15 février la tenue de la réunion du Conseil sur le Burkina Faso, mais d’autres pays ont jugé cette date trop tardive.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait réagi de son côté dès le 25 janvier sur le Burkina en affirmant que les «coups d’État militaires étaient inacceptables». «Le rôle des militaires doit être de défendre leur pays et leur population, pas d’attaquer leur gouvernement et de lutter pour le pouvoir», avait-il alors dit.
Jeudi 3 février, la CEDEAO, réunie en sommet, s’est abstenue de prendre des sanctions contre le Burkina, qui avait été préalablement suspendu des instances de l’organisation. Elle a en revanche décidé de maintenir ses sanctions contre le Mali et la Guinée, deux pays où des militaires ont également pris le pouvoir par la force, en 2020 et 2021.
Laisser un commentaire