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Le Front des droits civils humains (CHRF), à l’origine des grandes manifestations de 2019 s’autodissout

Le Front des droits civils humains (CHRF), à l’origine des grandes manifestations de 2019 s’autodissout

Le CHRF est à l’origine de nombreuses manifestations massives à Hong Kong, dont celles de 2019 qui avaient parfois rassemblé plus d’un million de personnes.

Le Front des droits civils humains (CHRF), une coalition à l’origine des gigantesques manifestations pro démocratie à Hong Kong en 2019, annonce son autodissolution, invoquant la répression contre la contestation dans le territoire chinois semi-autonome. «La société civile fait face à des défis d’une difficulté sans précédent», a expliqué le mouvement dans un communiqué.

Fondé en 2002 et prônant la non-violence, le CHRF est à l’origine de nombreuses manifestations massives à Hong Kong, dont celles de 2019 qui avaient parfois rassemblé plus d’un million de personnes dans cette ville de 7,3 millions d’habitants.

Ces manifestations, parfois violentes, ont entraîné depuis une reprise en main musclée par le pouvoir central chinois. Pékin a notamment imposé en 2020 une loi sur la sécurité nationale qui, dans les faits, criminalise l’expression de toute forme d’opposition à Hong Kong. Plus d’une soixantaine de personnes ont été arrêtées en vertu de ce texte draconien.

De nombreux membres de l’opposition et des capitales occidentales accusent Pékin de remodeler l’ex-colonie britannique à son image, en en terminant avec le principe «Un pays, deux systèmes» qui avait présidé à la rétrocession en 1997. La Chine affirme en revanche que la loi sur la sécurité nationale était nécessaire pour rétablir l’ordre à Hong Kong après les manifestations de 2019.

Nombreuses arrestations des activistes
La plupart des activistes du CHRF ont été arrêtés et incarcérés, dont les anciens leaders du mouvement Jimmy Sham et Figo Chan. Une trentaine d’autres organisations de la société civile se sont déjà autodissoutes par crainte de la répression, selon un décompte tenu à jour par l’AFP.

Le 10 août, le plus grand syndicat de Hong Kong, le Syndicat des enseignants professionnels (PTU), fort de 95.000 membres et qui avait également joué un rôle important dans le mouvement pro démocratie, s’était notamment sabordé.

Quelques jours plus tôt, des médias d’État chinois avaient publié des articles sur ce syndicat, le qualifiant de «tumeur maligne qu’il faut enlever».

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