Economie

Le FMI appelle les créanciers du G20 à accélérer les restructurations de dettes

Le Fonds monétaire international a prévenu jeudi qu’un «effondrement économique dans certains pays» n’est pas exclu si le G20 ne prend pas de manière urgente des mesures d’allègement pour les pays pauvres du poids de la dette que ces derniers ont contractée.

«Nous pourrions voir un effondrement économique dans certains pays à moins que les créanciers du G20 n’acceptent d’accélérer les restructurations de la dette et de suspendre le service de la dette pendant que les restructurations sont en cours de négociation», estiment la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva et Ceyla Pazarbasioglu, directrice de la stratégie du Fonds, dans une publication jeudi sur un blog.

Le risque de surendettement a doublé en 6 ans
Au début de la pandémie, les pays riches du G20 avaient offert aux pays pauvres un moratoire sur le paiement du service de leur dette jusqu’à la fin de l’année avant de le prolonger jusqu’à la fin 2021. Parallèlement à cette initiative de suspension du service de la dette (DSSI), ils avaient créé, en novembre 2020, un «cadre commun» destiné à restructurer voire annuler la dette des pays qui en feraient la demande.

Mais pour l’heure, les créanciers privés, en particulier chinois, freinent sa mise en œuvre. «Il est essentiel que les créanciers du secteur privé mettent en œuvre l’allégement de la dette à des conditions comparables», soulignent les responsables de l’institution de Washington.

Malgré les mesures d’aide déployées depuis le début de la pandémie, «environ 60% des pays à faible revenu sont exposés à un risque élevé ou sont déjà en surendettement», rappellent-elles. En 2015, ce nombre était inférieur à 30%, soulignent-elles.

«Pour beaucoup de ces pays, les difficultés s’accumulent», ajoutent les responsables, observant que l’arrivée de nouveaux variants risque de perturber encore davantage l’activité économique.

«Le récent (variant) Omicron est un rappel brutal que la pandémie sera avec nous pendant un certain temps», écrivent-elles également, exhortant à une «action multilatérale», «dès maintenant pour lutter contre les inégalités en matière de vaccins à l’échelle mondiale et aussi pour soutenir le règlement rapide et ordonné de la dette».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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