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Le député RN, Grégoire de Fourna accusé de propos racistes à l’Assemblée Nationale

Un député du Rassemblement national a provoqué l’indignation jeudi à l’Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement, pour des propos jugés racistes tenus au sein de l’Hémicycle et immédiatement condamnés par Elisabeth Borne.

« Qu’il retourne en Afrique » ou « Qu’ils retournent en Afrique », a lancé le député RN Grégoire de Fournas alors que le député du Val d’Oise Carlos Martens Bilongo interpellait le gouvernement sur la politique d’aide aux migrants.

« Aujourd’hui, on m’a renvoyé à ma couleur de peau. Je suis né en France, je suis député français », a déclaré Carlos Martens Bilongo. « On voit la vraie face du Rassemblement national. C’est honteux. »

« Le racisme n’a pas sa place dans la démocratie. Le bureau de l’Assemblée se réunira et devra prendre les sanctions qui s’imposent », a réagi la Première ministre Elisabeth Borne à l’issue d’une séance de questions d’actualité suspendue à la suite de cet incident.

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a par la suite confirmé la réunion du bureau de l’Assemblée, vendredi, « seul organe compétent pour décider de sanctions plus importantes que le rappel à l’ordre, pour qu’il se prononce sur les faits qui se sont produits dans notre hémicycle ».

« Nous allons demander la sanction la plus forte, c’est-à-dire l’exclusion pour plusieurs mois de ce député », a prévenu Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée.

Dans un communiqué, l’alliance de gauche Nupes a demandé la plus haute sanction par le règlement de l’Assemblée nationale, à savoir la censure avec exclusion.

« honte »

« Ce qui s’est passé tout à l’heure au sein de l’Hémicycle est juste inacceptable », a estimé de son côté Sylvain Maillard, vice-président du groupe Renaissance, en annonçant que les élus du parti présidentiel ne siégeraient plus « tant qu’une sanction extrêmement lourde au sein du bureau des présidents ne (sera) pas prononcée ».

« Aucune posture médiatique ne parviendra à masquer la réalité de l’idéologie frontiste », a commenté de son côté le parti Les Républicains sur son compte Twitter.

Le député de Gironde Grégoire de Fournas a déclaré que ses propos ne visaient pas le député LFI mais les migrants bloqués en mer Méditerranée, dénonçant une « manipulation » de LFI et estimant qu’il n’avait pas à prononcer d’excuses.

« Il n’y avait absolument rien de problématique », a-t-il dit.

« Grégoire de Fournas a évidemment parlé des migrants transportés en bateaux par les ONG qu’évoquait notre collègue dans sa question au gouvernement. La polémique créée par nos adversaires politiques est grossière et ne trompera pas les Français », a assuré Marine Le Pen, la présidente du groupe RN à l’Assemblée, sur son compte Twitter.

Du côté du gouvernement, plusieurs ministres ont ciblé le Rassemblement national dans son ensemble.

« Du FN au RN, le nom change, mais les références hideuses et les habitudes ignobles restent. Quelle honte », a twitté le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Tous les efforts de normalisation ne sont que des artifices », a commenté de son côté son collègue du Travail, Olivier Dussopt. « Les propos racistes d’un député FN sont (…) le révélateur de la permanence de leur haine. »

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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