Communiqués de presse

Le collectif Noo Lank invite le président de la République à rendre compte des résultats obtenus lors de tous ses déplacements à l’étranger.

A la suite de ses multiples voyages entrepris depuis la réception de l’avion présidentiel, le collectif Noo Lank invite le président de la République à rendre compte des résultats obtenus de tous ses déplacements à l’étranger.

En effet, il est de bonne tradition des présidents de la République du Sénégal de faire le point de leurs déplacements officiels entrepris au nom du Sénégal dès leur arrivée à l’aéroport et de répondre aux questions des journalistes locaux.

Cet exercice participe à justifier l’utilité de ces voyages qui coûtent pas moins de 100 millions CFA par déplacement.

Il permet aussi au président de la republique de partager les positions prises sur le plan international, souvent édictées lors de ces déplacements à l’étranger. En effet, certaines annonces importantes ne sont portées à l’attention de l’opinion nationale que lors de ces déplacements internationaux. Les briefings à l’aéroport permettront d’informer les sénégalais sur les raisons justificatives de ces positions.

Ce sera aussi l’occasion pour la presse nationale de l’interpeller sur les questions nationales. En effet, autant les présidents de la République de Senghor à Wade étaient à l’aise face à la presse, autant l’actuel président semble vouloir se cacher comme s’il manquait d’assurance et de substance justificative à ses prises de position. Il doit faire preuve de plus de courage, de transparence en se mettant face à la presse.

Le collectif invite aussi le président de la République à mettre fin au vide des postes judiciaires, notamment celui de doyen des juges. Il est inacceptable que l’administration de la justice souffre de l’incapacité de l’exécutif à nommer un juge compétent et indépendant.

Il l’invite aussi à promouvoir les jeunes juges compétents plutôt que de nommer des juges déjà à la retraite. La nomination du Juge Badio Camara au conseil constitutionnel, alors qu’il avait déjà pris sa retraite ne s’explique pas.

Enfin le collectif invite le président de la république à ranger son dard revanchard sur les étudiants membres du collectif Noo lank et de Frapp qui ont été injustement exclus de l’université. En effet, courroucé et frustré par les manifestations des étudiants lors de sa tournée, il avait donné des ordres pour sanctionner les étudiants activistes pour se venger de cet affront, croyant que ce sont eux qui avaient infiltré sa caravane, alors qu’il n’en était rien.

Cette attitude revancharde d’un Président de la République sur de jeunes étudiants ne l’honore pas et montre encore une fois qu’il n’est pas suffisamment démocrate et modéré. Lui-même et la plupart des acteurs politiques de son camp, dont Moustapha Niasse, étaient aussi des militants politiques lors de leurs études universitaires. Pourtant les autorités d’alors n’ont pas mis fin à leurs études par simple mauvaise humeur et esprit de vengeance.

Le collectif Noo lank l’invite à faire preuve de plus de grandeur et de hauteur envers ces étudiants. Il est Président de la République, ni tonton macoute, ni surveillant de lycée. Les exclure et de surcroît leur interdire de s’inscrire dans toute autre université publique du Sénégal est une décision excessive qui traduit un manque d’âme.

Le collectif Noo lank soucieux de ne pas troubler la quiétude de l’université a toujours choisi de ne pas s’impliquer dans les rivalités entre amicales d’étudiants, même si certains de ses membres sont engagés dans ces joutes de leadership.

Le collectif en appelle à une résolution pacifique pour que ces étudiants retournent à l’université et poursuivent leurs études. Leur réussite sera á l’honneur du recteur, de l’université, du ministre de l’enseignement supérieur et du chef de l’Etat. Leur échec sera leur échec á eux aussi.

Le collectif invite le president á ne pas faire dans l’artifice par le retour des cleanings days. Il doit commencer par les multiples maux de la gangrène cancérigène profondément ancrée dans l’Etat et qui ont pour nom trafic de faux billets, de drogue, de passeport, trafic d’influence politique, spoliations foncières, racket public des transporteurs, contournement des procédures de marchés publics, détournement de deniers publics, protection contre la justice par les dossiers sous le coude, violences politiques et économiques, etc.

Ces maux sont plus graves et infectieux que les débris et saletés dans les rues de nos quartiers. Ce sont ces maux qui rendent les sénégalais malheureux.

Etre subjugué par la propreté des rues de Dubai, c’est manquer de perspective sur les causes et obstacles du développement d’un pays.

Le collectif invite donc le president Macky Sall á être moins superficiel. Il lui suffit de descendre de son piédestal, de voyager dans le pays et de demander ce que les sénégalais veulent vraiment.

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