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Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, en Lettonie pour rassurer

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a cherché samedi en Lettonie à rassurer ce petit Etat balte membre de l’Otan, qui s’est dit menacé par la présence à sa frontière d’une Russie en passe de devenir « la deuxième Corée du Nord ».

« Nous sommes ici pour assurer à la Lettonie, au peuple letton et à l’armée lettone que les Etats-Unis sont là pour eux », a déclaré le plus haut gradé américain à des médias locaux, après avoir passé en revue sur la base militaire d’Adazi, près de Riga, quelques-uns des 1.400 soldats américains déployés dans le pays.

Washington a aussi déployé une vingtaine d’hélicoptères de combat Apache en Lettonie depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.

Il s’agit aussi de « dissuader toute agression territoriale de la Russie contre un autre pays, particulièrement un pays régi par l’article 5 de l’Otan », a-t-il ajouté en référence à la règle qui impose à l’Alliance atlantique de répondre si un membre est attaqué.

Le général Milley a néanmoins écarté l’idée d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine, car cela signifierait « combattre activement » les forces russes.

« Il faudrait alors qu’on y aille et qu’on combatte activement les forces aériennes russes », a-t-il précisé. « Ce n’est pas une chose que le secrétaire général de l’Otan (Jens) Stoltenberg ni aucun haut responsable politique des Etats membres a dit vouloir faire. »

« Donc aujourd’hui, je ne suis au courant d’aucun projet d’instaurer une zone d’exclusion aérienne », a ajouté le général Milley, premier haut responsable américain à s’exprimer publiquement sur ce sujet.

« Deuxième Afghanistan »
L’Ukraine demande depuis plusieurs jours à l’Otan d’établir une telle zone d’exclusion aérienne en Ukraine, mais les Alliés réunis vendredi ont rejeté cette demande pour éviter de se trouver engagés dans le conflit.

Le général Mark Milley a rencontré à Riga les plus hauts responsables de l’armée lettone, qui lui ont demandé de renforcer l’aide militaire des Etats-Unis, en fournissant notamment des systèmes de défense aérienne, des navires de surveillance côtière et de l’artillerie, selon le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks.

Riga souhaite aussi que l’armée américaine établisse une présence permanente dans le pays, où elle n’effectue encore que des rotations.

La Lettonie, ancien pays de l’URSS dont elle s’est déclarée indépendante en 1991, a été l’un des premiers pays à envoyer une aide militaire à l’Ukraine, avant même l’invasion russe.

« Les Ukrainiens se battent pour nous », a déclaré M. Pabriks à quelques journalistes. « Si l’Ukraine tombe, la pression sur l’Europe, la pression sur tous les pays frontaliers (de la Russie) va s’accroître de façon drastique ».

« Nous devons tout faire pour aider les Ukrainiens à tenir le coup », a-t-il ajouté, soulignant que la résistance héroïque des Ukrainiens montre que la Russie ne pourra pas contrôler le pays à long terme, même si elle prend Kiev, car les forces russes seront confrontées à une guérilla ukrainienne.

Il faut aider l’Ukraine à se défendre pour en faire « un deuxième Afghanistan pour la Russie, et la Russie deviendra une deuxième Corée du Nord ».

Jean Louis Verdier - Rédacteur en Chef Digital - Paris- Dubaï - Hong Kong dakarecho@gmail.com - Tél (+00) 33 6 17 86 36 34 + 852 6586 2047

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