Diaspora

Le caporal chef Saïdou, un interprète clé lors de missions civilo-militaires de Barkhane

Militaire français originaire du Sénégal, pays voisin du Mali, le caporal-chef Saïdou maîtrise le peul, langue parlée dans une vingtaine d’états d’Afrique occidentale et centrale ainsi que le wolof, autre langue la plus usitée au Sénégal et au Mali.

À 31 ans, il a déjà été engagé à deux reprises dans la Bande sahélo-saharienne en tant que radio tireur. Au cours de son dernier mandat, durant l’opération de son Groupement tactique désert (GTD) visant à sécuriser la route nationale 16, axe stratégique et commercial entre Gao et Sévaré, il s’est essayé à l’interprétariat.

Actuellement déployé en qualité de pilote et élément de protection du chef des opérations du GTD Bison, le caporal-chef Saïdou s’est fait remarquer par ses qualités de polyglotte.

Parlant couramment wolof et peul, il s’est avéré être un atout majeur pour le commandement qui a vu en lui un intermédiaire de choix pour rentrer en contact avec la population locale.

Lors d’une action civilo-militaire (CIMIC) menée par le GTD, il était aux côtés du capitaine Alain, chef des CIMIC de Gao, pour échanger avec la population et servir d’interprète quand cela était nécessaire. Les actions CIMIC menées par la Force Barkhane ont pour objectif de lutter contre la constitution et le développement des Groupes armés terroristes (GAT).

Pouvoir échanger avec la population permet d’ apporter une aide directe afin d’améliorer leurs conditions de vie et contribuer indirectement à la stabilisation et au retour de l’Etat. Connaître les ethnies, les cultures, les langues et les codes facilite l’interaction avec les locaux, libère les échanges et permet de mieux appréhender leurs problématiques.

Le caporal-chef Saïdou a su mettre son expérience personnelle et ses compétences au profit de la Force Barkhane. Sa présence a été déterminante pour cette action. En s’improvisant traducteur, il participe à l’acceptation de la Force dans les villages et rassure la population.

Une bonne connaissance de l’environnement humain est indissociable d’une bonne connaissance du terrain. Ces éléments sont indispensables pour lutter contre les GAT. Le dialogue, l’aide ponctuelle et la réassurance des populations est aussi l’une des clefs du succès des opérations.

Conduite par les forces armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération BARKHANE a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad.

Elle regroupe environ 5 100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Sources : État-major des armées
Droits : EMA

Articles Similaires

1 sur 104

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *